Des documents estampillés confidentiels qui contredisent les autorités qui ont jusque-là avancé que les deux ex-détenus de Guantanamo ne présentent aucune menace, réelle ou supposée, pour le Sénégal. Ces preuves documentées émanent du département de la Défense des Etats-Unis.
Présenté par les Américains comme «le plus dangereux», Omar Khalif Mohamed Abu Baker, 40 ans, est décrit ainsi : «C’est une personne dangereuse qui, même en liberté, est capable de former des gens et de créer des groupes hostiles. C’est une personne à ne pas laisser en liberté». Quant à Salam Abdul Salem Ghereby (50 ans), il est dépeint par les services américains comme un «spécialiste de la confection d’explosives et de poisons». L’une de ses spécialités, c’est aussi le bioterrorisme qui est une autre manière de s’attaquer aux Etats par usage de moyens biologiques, aliments, eau, entre autres. Durant son parcours, il a eu à côtoyer l’organisation terroriste Al Qaïda et a travaillé avec ses plus éminents dirigeants, selon toujours les documents américains.
«La menace est réelle. Il ne faut pas que l’Etat prenne le risque de faire venir estampillés dangereux», a appelé le coordonnateur de Jubanti Sénégal, Mamadou Mouth Bane qui qualifie de «colis piégé d’Obama» l’arrivée de ces anciens pensionnaires de la prison américaine établie au Cuba. Le prétexte évoqué par l’Etat pour donner une suite favorable à la requête du Président américain, à savoir l’asile humanitaire, a été écarté par les conférenciers. Ils rappellent les cas Bibo Bourgi et Habré, toujours détenus en prison alors qu’ils souffrent de photologies rendant leur état de santé incompatible avec le milieu carcéral. Face à cette attitude qualifiée d’«atteinte à la sûreté de l’Etat» et de «menace à la stabilité nationale», la coalisation pour le redressement du Sénégal annonce une plainte contre toutes autorités impliquées dans cette affaire.
Sur leur agenda, il est prévu une visite dans les différents foyers religieux, dans les prochains jours. Jubanti Sénégal d’estimer que le Sénégal devrait suivre l’exemple des pays européens qui ont refusé d’accueillir des détenus de Guantanamo. Pour ses membres, le Président Obama veut se racheter devant l’échec de sa politique étrangère car n’ayant pas réussi à réconcilier son pays au reste du monde, devant les tensions ouvertes par son prédécesseur. Mais également, par l’échec de sa tentative d’imposer l’homosexualité dans plusieurs pays du monde dont le Sénégal. La contrepartie financière reçue par l’Etat du Sénégal reste encore un mystère aux yeux de la Société civile.
WALF