On en sait un plus sur les circonstances de la mort en prison, en Gambie, de l’opposant Solo Sandeng, arrêté jeudi dernier lors de la manifestation à Serrekunda. Selon Ousainou Darboe, leader de l’Udp et éternel opposant au régime de Jammeh, qui s’est exprimé sur les ondes de «Freedom radio» basée aux Etats-Unis, son jeune camarade de parti a été confié à des gardes, à qui on a fait boire de la boisson alcoolisée. Ainsi, ivres morts et quasiment sans contrôle de leurs actes, les gardes, par ailleurs agents de la NIA (services secrets gambien), se sont acharnés sur Solo qu’ils ont torturé à mort. Et le leader de l’Udp de souligner que non contents d’avoir tué Solo, les gardes l’ont enterré à Tanje, dans la précipitation, «comme un chien». Très amer, la voix cassée et triste, Ousainou Darboe a souligné que Solo était un combattant de la paix. «Solo Sandeng est le Steve Biko de la Gambie», a-t-il dit.
Darboe, qui a été arrêté avant d’être relâché, souligne qu’il a été informé que dans leur sale besogne, les gardes qui ont assassiné son camarade de parti ont filmé tous les actes de torture et sa mise à mort, pour le montrer à Yaya Jammeh.
Deux autres militantes, Nogoye Ndiaye et Fatoumata Jawara ont été torturées en même temps que Solo, jusqu’à ce qu’elles se retrouvent dans le coma. Et l’une d’elles Fatoumata Jawara est annoncée comme morte, même si Darboe souligne qu’il n’a pas pour le moment, tous les éléments pour confirmer sa mort.