Les agents de sécurité ne sont pas contents de leur direction. A Rufisque où ils se réunissaient, ces agents disent vouloir plus qu’une formation, même s’ils apprécient la prolongation de leur contrat.
« Nous disposons déjà de diplômes et nous n’avons pas besoin de cette formation professionnelle, C’est sur la volonté du président de la République, qui a demandé à ceux qui désirent être des ASP de venir accomplir un acte citoyen, que nous nous sommes engagés, et nous anciens militaires, nous avons assumé cette citoyenneté deux ans durant, renouvelés une fois et cela suffit largement», lance le porte-parole, sous couvert de l’anonymat. Ce sont des ASP très déterminés qui ont étalé leur colère à Rufisque. « Nous disons non à la sortie du Dg, Nous n’avons pas besoin de renouveler notre contrat. C’est son intérêt et pas le nôtre. Nous espérons voir une amélioration de notre situation. Nous voulons une augmentation. Le Dg a, lui-même, répété qu’il est satisfait de notre boulot », renchérit notre interlocuteur qui trouve que leur corps souffre d’un problème de statut et de légitimité.
Pour les Asp, depuis des années, les collectivités locales et autres structures d’accueil versent de l’argent comme complément de salaire. Mais cet argent va droit dans les caisses de l’agence. Et c’est la direction qui le gère. « Les conventions signées avec les collectivités locales et autres structures comme les hôpitaux et autres, à raison de 30 mille francs pour chaque agent ne profite qu’à la direction. Cette somme doit revenir de droit à l’agent en question. Ce qui ferait un salaire de 80 mille francs pour chaque agent » déclare le porte-parole.
Le texte du contrat stipule, selon les ASP, qu’après sa formation, l’agent s’engage volontairement à servir son pays en apportant sa contribution dans la mise en œuvre du concept de sécurité par tous, pour tous et partout. « Cet acte citoyen est consacré par la signature d’un acte d’engagement civique individuel d’une durée de deux ans, renouvelable une fois, pour la même durée. Autre contrainte dans l’engagement des ASP, ce qu’ils perçoivent par mois est un « pécule » mensuel selon la clause du contrat, en raison de leur statut de volontaire. Le présent renouvellement du contrat se heurte donc à la volonté des ASP de réclamer à l’Etat de meilleures conditions de travail et de hausse de ce pécule mensuel » dit le porte-parole.
WALF
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