Par son beau paysage marqué par sa proximité avec la plage et ses belles maisons, le quartier de Gadaye situé au niveau de la commune de Wakhinane-Nimzatt sise au département de Guédiawaye, et qui polarise cinq cités, semble être épargné des problèmes. Mais ceci n’est que la face cachée de l’iceberg. Car dans cette contrée de la banlieue très enclavée, les populations vivent dans d’énormes difficultés. Des difficultés qui ont pour noms: enclavement, absence de poste de santé, d’école publique, insécurité, agression permanente par la bande des filaos. Les 72 heures de l’Association des habitants de la cité municipale de cette localité ont servi de tribune à ses populations pour étaler leurs difficultés mais aussi pour lancer un cri du cœur aux autorités municipales locales mais aussi étatiques. L’événement a été aussi marqué par une journée de consultations médicales gratuites.
D’après Moustapha Faye le président des jeunes de l’association, «Gadaye est enclavé. Il n’y a pas de poste de santé. Pour se soigner, il faut que l’on parte dans d’autres quartiers». Et Docteur Cheikh Ndiaye d’ajouter : «Vu le rush qu’il y a eu durant cette journée de consultations médicales gratuites, cela démontre que le besoin se fait sentir pour la mise en place d’un poste de santé». Et Fatou Sy Ndiaye sage-femme d’état de renchérir: «Gadaye doit avoir un poste de santé, voire même un centre de santé vu la démographie. C’est devenu une urgence. Car la nuit, c’est un réel problème pour avoir un taxi et transporter un malade dans ce quartier».
Autre difficulté évoquée par les habitants de Gadaye, c’est l’insécurité. «Nous souffrons de l’insécurité, car il n’y a aucune lampe dans les cités. De plus, les charretiers nous fatiguent en agressant le littoral malgré le fait que les populations tentent de les dissuader», déplore encore Moustapha Faye. Sur le volet éducatif, Gadaye réclame une école élémentaire publique. «En voyant ses belles maisons, tout le monde croit que personne n’est à l’abri du besoin dans ces cités. Alors qu’il y en a parmi ces populations certaines qui ont des difficultés pour inscrire leurs enfants dans le privé. C’est le lieu de dire aux autorités étatiques de nous construire une école publique mais aussi aux autorités municipales de Guédiawaye d’ouvrir leurs portes parce qu’on a trop de problèmes », a encore fait comprendre Moustapha Faye. Lors de cette journée de consultations médicales gratuites, 245 personnes ont été consultées. Parmi les pathologies décelées, viennent en tête l’hypertension artérielle, l’ulcère gastroduodénale, le rhumatisme, les pneumopathies et conjonctivites.