Cri de cœur des travailleurs de l’Industrie chimique au Sénégal. «Les conditions de travail sont extrêmement difficiles pour la Chimie au Sénégal comme en atteste aujourd’hui la convention qui régit les travailleurs de la Chimie», estime Aliou Ndiaye, secrétaire général de l’Uts. Il s’exprimait lors d’une session de formation à l’intention de leurs délégués de personnel du Syndicat national des travailleurs de la chimie du Sénégal (Sntcs). Aliou Ndiaye dénonce une convention «obsolète datant d’avant les indépendances». Pour lui, le document n’a jamais été dépoussiéré et n’a pas d’annexe de classification.
Les travailleurs de la Chimie sont classés aujourd’hui dans la Convention de la métallurgie. «Rien que ça, laisse entrevoir que la situation est extrêmement difficile pour les travailleurs du secteur de la Chimie au Sénégal. L’alternative, c’est de se battre pour revisiter cette convention des travailleurs de la Chimie et des annexes de classification de la Chimie», a fait savoir le secrétaire général de l’Uts. Et de poursuivre pour appeler les centrales syndicales à une unité d’action.
D’autres doléances ont été formulées par le secrétaire général de l’Uts. Il s’agit de l’augmentation des heures supplémentaires et l’allongement de la retraite à 60 ans. Et Alassane Ba, secrétaire général du Sntcs d’appuyer: «On travaille en permanence avec des risques avec les produits chimiques. Les produits qu’on manipule comme la soude sont corrosifs et dangereux. C’est le lieu de dire encore aux autorités de réviser les conventions du travail».
Aliou Ndiaye et ses camarades de la Cgt de France s’en ont pris par la suite au capitalisme qui selon eux est à l’origine du mal que vivent les travailleurs au sein des entreprises. Ils demandent ainsi à l’Etat de revoir sa copie. «On est dépassé de loin par les revendications qui sont renouvelées depuis plus de 30 ans. Ce sont les mêmes que l’on retrouve dans les cahiers de doléances à l’occasion de chaque fête du travail. Il n’y a pas d’avancement. Je pense que les autorités ont intérêt à faire beaucoup plus vite pour améliorer les conditions de vie des travailleurs des Sénégalais».
WALF