À l’issue de son procès qui s’est déroulé l’année dernière, Bourgi a été déclaré coupable par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) et condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme. Une peine assortie d’amende et de dommages et intérêts. Mais, Bibo n’était pas aussitôt retourné en détention, jusque-là, car la peine n’était pas assortie d’un mandat de dépôt immédiat. Depuis ce jeudi, c’est chose faite.
Le complice de Karim Wade (la Crei l’a déclaré coupable) est, en effet, entre les mains des enquêteurs, depuis hier. Et selon les informations de Walf, «il a été cueilli chez lui par des éléments de la Section de recherches venus exécuter un mandat d’incarcération émanant du parquet spécial de la Crei». C’est en début de soirée que l’arrestation, étant l’œuvre des gendarmes, a eu lieu. L’information est confirmée par ses avocats (Mes Baboucar Cissé et Papa Leyti Ndiaye) qui précisent que la mise aux arrêts de leur client entre dans le cadre de l’exécution du verdict de la Crei. En effet,
Indigné par cette nouvelle tournure de l’affaire Bourgi, son avocat avertit les autorités judiciaires sur l’état de santé de l’intéressé. Lequel est, selon lui, incompatible avec la prison, ainsi que l’attestent des documents médicaux mis à la disposition du juge lors de son procès, au palais de justice de Dakar. «Nous avons été surpris. Tout comme notre client Bibo Bourgi malade et couché dans son lit dans son appartement. Il est malade. Tous les médecins qui l’ont consulté le confirment. Son état de santé est incompatible avec une détention. Il y a une contradiction. Au moment où on libère des détenus pour problèmes de santé, on incarcère d’autres malades. Cela est une contradiction inexplicable. Nous allons nous concerter pour avoir quelle procédure adoptée face à cette urgence. Oui ! Il y a une urgence. Bibo Bourgi est malade. Il a des problèmes cardiaques, tout le monde le sait. Il peut passer à tout moment de vie à trépas», s’est insurgé hier Me Baboucar Cissé.
Il s’agit ainsi d’une nouvelle arrestation puisque Bourgi avait subi une première incarcération à la prison de Rebeuss, laquelle a été interrompue par une maladie ayant rendu son maintien en milieu carcéral impossible sur le plan juridique et judiciaire. C’est sur ces entrefaites qu’il avait été remis en liberté, pour des «raisons médicales».
WALF