L’Ecole polytechnique de Thiès est en crise. Les enseignants affiliés au Syndicat autonome de l’enseignement du supérieur (SAES) et le personnel de l’administration ont décrété, ce matin 72 heures de grève renouvelables. Ils exigent le retrait du projet de loi portant sur la remilitarisation de l’EPT.
Très remontés contre le régime actuel, ces enseignants menacent de fermer l’institut une bonne fois pour toute si l’Etat persiste ne revient pas sur l’adoption du projet de loi qui en a décidé ainsi. «Aujourd’hui, c’est une psychose au niveau de l’école. Que va devenir l’école Polytechnique, personne ne travaille. La militarisation entrainera immédiatement des pertes d’emploi. D’autres postes administratifs assurés par des civils, il en aura plus que l’armée vient avec une équipe complète, il y a pas d’agent comptable, pas de chauffeurs, ni de secrétaires etc.», déclare le Secrétaire général de la section SAES sur les ondes de la RFM. Non sans annoncer qu’ils ne lâcheront pas prise tant que le gouvernement ne revoie pas sa copie. «Nous avons engagé la lutte et nous irons jusqu’au bout. L’année académique de l’école Polytechnique tient à un fil, à ce lobbying qui a instruit ce dossier de remilitarisation de l’école Polytechnique. Pour nous c’est inopportun. Tant que ce projet ne sera pas retiré je vous dis attendons de voir ce que sera l’année en cours. Nous sommes prêts à tout», menace Seyni TAMBA.
Samba BARRY