Le chef de l’Etat a mis fin aux fonctions d’ambassadeur pour la paix de Serigne Modou Kara Mbacké. Une décision qui traduit la rupture totale entre le chef de l’Etat et le général de Bamba.
Serigne Modou Kara Mbacké a été déchargé de ses fonctions d’ambassadeur pour la paix sans aucune forme d’élégance républicaine. La décision lui a été notifiée, jeudi dernier, par l’entremise d’un gendarme dépêché à son domicile pour lui remettre une enveloppe. Le président de la République en a décidé ainsi quelques jours seulement après le referendum du 20 mars qui s’est soldé par victoire du ‘Oui’. «Nous en prenons acte. Nous considérons que c’est un acte politique. Nous ne pensions pas que la nomination de Serigne Modou Kara au poste d’ambassadeur pour la paix avait un caractère politique. Laquelle nomination n’est, en fait, qu’une reconduction du titre d’ambassadeur pour la paix que lui avait attribué l’Unesco, pour la première fois, en 2005, par la fédération interreligieuse pour la paix mondiale», réagit Gaspard Kamara, administrateur du Parti de la vérité pour le développement (PVD). Il rappelle que même le président Abdoulaye Wade, en reconnaissance de cette nomination, avait mentionné sur son passeport diplomatique à l’époque le titre d’«ambassadeur pour la paix».
Mais tout laisse penser que la position affichée par le marabout, tout au long de la campagne référendaire, en est la principale cause. En effet, Serigne Modou Kara Mbacké avait appelé les Sénégalais à l’abstention au vote du dimanche 20 mars dernier. Une consigne très suivie pars les inconditionnels du général de Bamba car la forte abstention aura prévalu. Et le taux de participation a été plafonné à seulement 38,26%, selon les résultats officiels publiés par la Cour d’appel de Dakar et confirmés, hier, par le Conseil constitutionnel.
WALF