Bien que la volonté populaire ait approuvé le projet de Constitution proposé par le Président Macky Sall au référendum du 20 mars dernier, les mouvements de la société civile membres de la coalition du «Non» continuent de le contester.
Malick Ndiaye et ses camarades ont, à cet effet, tenu hier une conférence de presse pour manifester leur désaccord. Avec ce fort taux d’abstention, le faible taux de participation et la percée du camp du «Non» dans certaines localités lors de ces joutes électoralistes, ces mouvements de la société civile qui ont appelé à voter «Non» qualifient cette Constitution d’illégitime. «Le projet de Constitution a pour fonction et rôle de préciser le registre de sens de cette consultation référendaire à l’improviste et à l’emporte pièce. Cette consultation floue, louche et tendancieuse du 20 mars 2016, précipitée délibérément et bâclée outrageusement constitue un précédent grave dans les annales de notre République indépendante», dénonce Malick Ndiaye.
Sous ce rapport, indiquent ces mouvements de la société civile qui ont appelé à voter «Non», «le Président Macky Sall a intérêt, dans les meilleurs délais, de convoquer une Assemblée générale pour une large discussion avant toute promulgation de la Constitution». D’après toujours ces partisans du camp du «Non», «nous avions besoin d’une Constitution ‘Na Goré’, d’une Constitution pour refonder la République». Suffisant pour plaider la suspension de cette constitution «rejetée». «Ils (Macky et son régime, Ndlr) doivent tirer les conséquences de ce désaveu avec la promotion de l’homosexualité, de l’intangibilité de la laïcité, de la promotion de l’athéisme… », insiste l’initiateur du Front des citoyens pour la refondation de la République, Pr Malick Ndiaye.
WALF