Le scrutin de ce dimanche 20 mars a été ponctué par de nombreux manquements. Dans beaucoup de bureaux de vote, les bulletins «NON » étaient invisibles. De même que les représentants du courant du « NON ». Dans certaines régions, ce sont les noms des électeurs qui ne figuraient pas sur les listes électorales. Les journalistes de Walfadjri étaient en train de rendre compte de toutes ces irrégularités pouvant entacher la crédibilité du scrutin, quand Abdou Karim Sall déboula.
Sa mission était risquée, mais Abdou Karim Sall n’a pas flanché. Il n’a tremblé quelques instants, le temps de dire quelques mots au concierge qu’il a trouvé devant les locaux du groupe Walfadjri. Escorté par des forces de l’ordre très bien préparées, le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARTP) était en mission de commando. « Si l’Artp avait l’intention de fermer ou bien de couper le signal de Walf, on ne se serait pas déplacé à Khar Yalla parce qu’on sait très bien que les émetteurs de Walfadjri ne sont pas à Khar Yalla », a-t-il indiqué à juste titre. En vérité, Abdou Karim Sall, qui s’est dernièrement donné en spectacle à Pikine, avait la mauvaise intention d’empêcher aux journalistes de Walfadjri de faire correctement le travail qu’ils avaient admirablement commencé aux premières lueurs matinales. Ironie du sort, il s’est pointé au moment où un des nombreux correspondants de Walf déployés sur le terrain était en train de rendre compte du vote à Kédougou où des populations surprises de ne pas voir leur nom sur les listes électorales vociféraient, taxant de tous les noms d’oiseau le régime du président Macky Sall. Avant les populations de Kédougou, ce sont celles de Touba qui étaient à la recherche de dizaines de bureaux de vote, miraculeusement disparus.
Se sentant envahis, menacés et intimidés, les journalistes de Walf ont failli lâcher prise et se détourner quelque peu de la correspondance qui « déshabillait » le scrutin. Mais, si Abdou Karim Sall n’a pas réussi à divertir les journalistes de Walf qui avaient toujours le nez au dossier, cela n’a pas été le cas pour les partisans du courant du « NON ». En effet, beaucoup d’entre eux ont dû abandonner les bureaux de vote qu’ils supervisaient pour converger vers les locaux du groupe Walfadjri, abandonnant les urnes entre les mains des partisans du courant du «OUI». D’autres qui ne s’étaient pas déplacés, focalisaient leur attention sur ce qui se passait à Walfadjri, estimant avoir déjà remporté le scrutin.
WALFNET