Des Parcelles Assainies à Sacré-Cœur, en passant par Grand-Dakar, le référendum de ce 20 mars est, pour le moment, loin d’attirer les foules.
A 8 heures, rares ont été les bureaux de vote ouverts, accueillant des électeurs. Les rares personnes qui sortent d’ailleurs vont pour la plupart du temps faire des emplettes dans les boutiques. La grasse matinée du dimanche à laquelle certains sont habitués, semble retenir les Dakarois dans leur demeure.
Du côté des états-majors des partis politiques, la même léthargie est notée. Contrairement aux élections locales de 2014 qui avaient vu les parties prenantes prendre d’assaut, de bonne heure, les bureaux de vote, pour ce scrutin-ci, les partisans du « Oui » et ceux du « Non » se font également désirer.
Khalifa SALL : « Le travail de mobilisation et de sensibilisation n’a pas été suffisamment fait »
Le maire de Dakar a également constaté le peu d’engouement suscité par le référendum d’aujourd’hui. Pour lui, c’est parce que : « Le travail de mobilisation et de sensibilisation n’a pas été suffisamment fait. Ce type de scrutin, quand il n’est pas inclusif quand il n’est pas participatif, les populations s’en détournent », observe-t-il. Ne voulant visiblement pas se résigner il ajoute : « « Que les citoyens sortent voter. L’abstention n’est pas une décision. Nous voulons qu’à 20 heures que le taux de participation permette de crédibiliser le scrutin. Ce qui importe, c’est que les sénégalais sortent pour voter. Il s’agit de leur destin, de leur destinée. Personne n’a le droit de dire ce n’est pas la peine ».
THIERNO BOCOUM : « dans certains bureaux, les partisans du « NON » ne sont pas représentés
Le député Thierno BOCOUM vient d’accomplir son devoir de citoyen, en glissant son enveloppe dans l’urne d’un bureau de vote de Grand-Médine. Le responsable de REWMI n’a pas manqué de faire des observations en ce qui concerne la régularité du vote. Pour lui, la transparence de ce scrutin risque de poser problème. « Dans beaucoup de bureaux de vote, seuls les partisans du « OUI » sont représentés. Nous pensons que cela pose un véritable problème de transparence», observe-t-il.
Selon lui, Il y a que les mandataires du NON qui peuvent vérifier l’identité du votant ceux du Oui ne détiennent aucune liste qui peut leur permette de vérifier. Un manquement qu’il met à l’actif du régime. Pour lui, cela prouve à suffisance que le référendum a été organisé à la va-vite.
Députée Seynabou Wade : « Je suis contre la tenue du référendum…»
La responsable de Bokk Guis Guis a accompli son devoir en glissant son bulletin à l’urne du bureau de vote n° 12 de l’école Sacoura Badiane. Un geste qui ne l’a pas empêché de s’insurger une nouvelle fois contre la tenue du scrutin. « Je suis contre la tenue du référendum, nous avons beaucoup de choses à faire avec cet argent. Le président devait simplement demander à l’Assemblée de rétablir la même situation qu’en 2001 », a-t-elle observé.
Aissata Tall SALL : « si le “Non” l’emporte… »
La responsable socialiste a voté à l’école Racine Cheikh Sow de Podor. Après avoir accompli son devoir, la mairesse de Podor a livré ses impressions, en se lançant dans une analyse post-électorale. « Si le “Oui” l’emporte, j’ai des craintes que la censure continue. Mais, si le “Non” l’emporte, le Président de la République sera obligé de recommencer le travail à la base. A partir de ce moment-là, peut-être que toutes ces discussions qui n’ont pas eu lieu pourront se faire, pour la réconciliation, la paix dans les esprits. Mais quels que puissent être les résultats, ce référendum n’est pas la fin de l’histoire du Sénégal. Quel que soit alpha, l’histoire continuera. L’adversité politique continuera, mais nous souhaitons que cela se déroule dans la paix et dans le respect de la République pour que notre pays continue à cheminer sur la voie du développement», a –t-elle observé.
Un proche de Barthélémy Dias interpellé par la police
Des scènes de violences ont eu lieu dans un bureau de vote à l’école Mass Massaër NIANE 1 de Baobab où le maire Barthélémy Dias a accompli son devoir de citoyen. A l’origine de l’incident, les partisans de l’édile socialiste, camp du « Non » reprochent à Ndeye Binta GASSAMA, courant du « Oui » d’acheter l’électorat de certains Sénégalais à 5 000F CFA. La police est intervenue pour mettre de l’ordre. Un partisan de Barthélémy a été arrêté.
Médina : le vote vire à l’affrontement
Le scrutin à Médina a été émaillé par des scènes de violences. Des échauffourées ont éclatés entre les partisans du ministre Seydou GUEYE et ceux du maire socialiste Bamba FALL. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour disperser les deux camps qui se regardent en chiens de faïence.
A Kédougou, le vote se déroule sans grande affluence
Ce n’est pas d’abord le grand rush dans les bureaux de vote à Kédougou. Selon le correspondant de Walfadjri, il n’y a pas toujours une grande affluence. Les populations viennent à compte-goutte. D’après notre confrère ce ne sont que les personnes du troisième âge qui effectuent le déplacement. Les jeunes se font toujours désirer dans les bureaux.
A Kaolack, Soulèmane Ndéné NDIAYE analyse le peu d’engouement
qui a voté peu avant 11 heures, a été également frappé par le peu d’affluence suscité par le référendum. Tentant d’expliquer cette tendance, l’ancien Premier ministre croit comprendre que les populations sont peu intéressées par le scrutin parce que celui-ci n’est pas très bien compris. Poursuivant son analyse, il a appelé les électeurs à sortir pour s’acquitter de leur devoir de citoyen.
A Touba, des milliers d’électeurs omis des listes électorales
A Touba, plusieurs électeurs risquent de ne pas accomplir leur devoir à l’occasion du référendum d’aujourd’hui. Et pour cause, leurs noms ne figurent pas sur les listes électorales. Selon les témoignages du correspondant permanent de WALFADJRI, ce problème concerne surtout les électeurs de 85 bureaux.
14 heures 10mn
Fortement escorté par des éléments de Brigade intervention polivalente (BIP), notamment, Abdoul Karim SALL, Dg de l’ARTP, est venu procéder à la fermeture de WALFADJRI.
WALFNET