Ceux qui pensaient que les habitants de Touba Kankan, plus connu sous le nom de «Deuk Bou Reuy», faisaient dans la bravade en menaçant de bloquer les travaux de l’autoroute Ila Touba, si l’Etat ne satisfaisait pas leurs revendications sont passés à côté de la plaque. Et pour cause, ces populations qui depuis des mois exigent du gouvernement leur indemnisation ont mis leur menace en exécution. Sorties en masse, hier, elles ont mis fin à l’avancée des engins chinois chargés des travaux Ila Touba. Très furieuses, ces populations qui ont cédé leurs terres continuent de réclamer leur argent et accusent AGEROUTE de bloquer le processus d’indemnisation. Le porte-parole des victimes revient sur le bien-fondé de leur mouvement d’humeur. «Ces terres appartenaient à nos ancêtres qui nous les ont léguées. Ils nous avaient fixé un barème de prix pour acheter ces terres, mais ils tardent toujours à payer. Et on ne va jamais accepter que ces travaux se poursuivent si nous ne rentrons pas dans nos fonds. Nous avons amené des pelles pour creuser nos tombes. Les chinois n’ont rien à voir avec ce retard», dénonce-t-il dans les ondes d’une radio de la place. Un autre habitant de renchérir : «Je crois que Ageroute est totalement responsable. Il est l’intermédiaire entre l’entreprise chinoise et les populations autochtones. Depuis le début on a toujours discuté avec les représentants d’Ageroute».
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