«Faux, la SEDIMA n’est pas à l’origine de la maladie Marek». La précision est de la Société de distribution de matériel avicole (SEDIMA) à travers un communiqué. Dans la missive, elle précise que la maladie Marek est très répandue dans le monde.
SEDIMA, attaqué par un collectif d’aviculteurs dans les médias, explique que c’est une maladie cosmopolite de la volaille causée par des herpes virus. Pis, elle signale que ladite maladie est très connue au Sénégal où plusieurs cas ont été diagnostiqués en 1988, 2000, 2013, 2014 et 2015. A en croire la note transmise par Anta Ngom Bathily, en 2014, sur les 2 500 000 poussins pontes mis en élevage au Sénégal, 2 000 000 ont été produits par la SEDIMA, soit 80 %. Ainsi, face à la multiplicité des cas de maladie de Marek diagnostiqués surtout dans les régions de Dakar et de Thiès où règne une forte promiscuité des fermes et le non-respect des normes d’élevage recommandées, la SEDIMA estime que la probabilité d’y trouver un lot de ses poussins reste élevée. Non sans préciser que certaines régions ayant reçu des lots de poussins SEDIMA ainsi que les poussins vendus à l’export n’ont pas eu de cas signalés. «La voie de transmission du virus est respiratoire. Le mode essentiel est horizontal ; c’est-à-dire que les oiseaux infectés excrètent et disséminent le virus, contaminant ainsi les sujets non atteints. Un élevage infecté peut être ainsi à l’origine de contamination par le vent d’exploitations situées à plusieurs kilomètres», précise l’usine de Babacar Ngom.
La SEDIMA soutient, par ailleurs, que dans la majeure partie des exploitations avicoles du pays, les mesures élémentaires de biosécurité ne sont pas respectées. Et d’indiquer que le non-respect des distances réglementaires entre les fermes, l’élevage de sujets d’âges multiples dans la même exploitation, la présence de plusieurs espèces dans la même exploitation, la mauvaise désinfection entre les bandes, le non-respect des délais de vide sanitaire, la circulation non contrôlée du personnel, des œufs et des poules de réforme provenant d’élevages infectés par la maladie, l’utilisation non contrôlée de fumier issu d’élevages infectés, l’utilisation d’alvéoles d’occasion issues de fermes contaminées et la mauvaise gestion des cadavres, constituent les principaux facteurs de risques de diffusion de la maladie.
WALF