Le référendum du 20 mars prochain est loin d’enthousiasmer le Mouvement pour l’autonomie populaire/Yoonu Askan wi. A travers une résolution, ce parti, qui a dernièrement fusionné avec le Front national de salut public/Moom sa rew, se démarque du scrutin, dénonce l’intrusion de la France et des Usa et appelle à voter «Non».
S’il ne tenait qu’au Mouvement pour l’autonomie populaire/Yoonu Askan Wi, le référendum du 20 mars prochain ne se tiendrait pas. Estimant ce scrutin inopportun, Madièye Mbodji et ses camarades trouvent qu’il est inacceptable d’engloutir les milliards des contribuables sénégalais pour son organisation. A travers une résolution, ces gauchistes indiquent s’être réunis les 5 et 6 mars aux fins de disséquer le projet de révision constitutionnelle. Et au sortir de leur rencontre, le constat est sans appel. «En choisissant de se réfugier de façon sélective derrière ‘’l’avis/ décision’’ du Conseil constitutionnel, le Président Macky Sall s’est donné ainsi les moyens de se dédire à travers un wax waxeet maquillé», notent Madièye Mbodji et Cie. Poursuivant, ils trouvent que «le scrutin convoqué pour le 20 mars 2016 est un référendum dévoyé en ce qu’il tourne le dos aux propositions essentielles des Assises et de la Cnri (Commission nationale de réforme des institutions, ndlr)» qui préconisaient, notamment, «la réduction des pouvoirs exorbitants concentrés entre les mains du président de la République, le renforcement des pouvoirs de l’Assemblée nationale, l’indépendance plus affirmée de la Justice».
A ces manquements et autres insuffisances, les responsables du Mouvement pour l’autonomie populaire/Yoonu askan wi ajoutent l’absence de concertation avant de trancher définitivement la question. «Voter ‘’Non’’ et appeler à voter ‘’Non’’», décident-ils. Pour ensuite inviter «les partis de gauche en général, le M23 et l’ensemble du ‘’peuple des Assises’’ à situer leur part de responsabilités dans l’évolution de la situation politique post 25 mars 2012, pour avoir laissé quasiment les mains libres au Président Macky Sall, jusqu’à lui permettre de gérer à sa guise et selon son seul bon vouloir, les engagements pris en commun concernant en particulier la réforme des institutions durant la période de transition».
Les gauchistes n’ont pas conclu leur résolution sans pointer d’un doigt accusateur la France et les Etats-Unis. Yoonu Askan Wi, qui a dernièrement fusionné avec le Front nation de salut public/Moom sa rew de Malick Noël Seck, accuse ces deux puissances de s’immiscer dans les affaires intérieures du Sénégal à travers «des prises de position ouvertement orientées exprimées par leurs ambassadeurs ou autres officiels et officines».
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