Le prix du pétrole devrait remonter la pente d’ici 12 mois grâce notamment à une diminution progressive mais continue de l’offre mondiale, selon un rapport publié le 2 mars par UBS Wealth Management, la division dédiée à la gestion de fortune de la banque suisse UBS.
Le rapport précise toutefois que la faiblesse du prix du pétrole brut devrait se poursuivre à court terme, tout en indiquant que la tendance commencerait à s’inverser à partir du deuxième trimestre 2016.
Le baril de brut pourrait même se négocier de nouveau à autour de 25 dollars sur le court terme en raison de la reprise des exportations pétrolières iraniennes après la levée des sanctions internationales. Les experts d’UBS Wealth Management estiment cependant que les effets de la chute des investissements dans le secteur des hydrocarbures commencent déjà à être perceptibles. Hors pays membres de l’OPEP, l’offre a en effet baissé légèrement en décembre 2015 et en janvier 2016.
L’étude d’UBS Wealth Management prévoit une contraction de l’offre de 0,7 million de barils par jour en moyenne sur l’ensemble de l’année 2016 alors que la demande continuera dans le même temps à croître de 1,1 à 1,2 million de barils par jour. Cela devrait aboutir à un rééquilibrage du marché pétrolier et catapulter le prix à 55 dollars/baril d’ici douze mois.
Une augmentation de l’offre des pays membres de l’OPEP et/ou un affaiblissement de la demande du pétrole dans les pays asiatiques émergents pourraient cependant repousser le rééquilibrage du marché à 2017.
«Les bas prix de brut demeurent un défi immédiat pour les pays exportateurs de pétrole au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le redressement des cours que nous prévoyons durant la seconde moitié de 2016 devrait soutenir la croissance dans la région à court terme, mais des réformes économiques devraient être rapidement lancées car il est peu probable que les prix du pétrole reviennent à des niveaux à trois chiffres de sitôt», a déclaré Simon Smiles, responsable des investissements des personnes utra-fortunées chez UBS Wealth Management.
Selon lui, certains pays du Golfe comme le Qatar, Abu Dhabi et le Koweït sont plus résilients aux chocs pétroliers que les autres producteurs de brut en raison de leurs importantes réserves en devises. A contrario, l’Arabie Saoudite, le Nigeria et d’autres pays exportateurs de pétrole en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient ont besoin de prix plus élevés dans les plus brefs délais pour rééquilibrer leurs budgets.
Agence Ecofin