Après la publication du projet de Constitution, des dignitaires religieux de la confrérie mouride ont exprimé leur courroux par rapport à l’article 15 de l’avant-projet de révision constitutionnelle proposé par le chef de l’Etat. Cet article 15 consacre, entre autres stipulations, l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine, à la laïcité, au caractère indivisible, démocratique et décentralisé de l’Etat, au mode d’élection, à la durée et au nombre de mandats consécutifs du président de la République.
Parmi les chefs religieux qui portent le combat, on notait Serigne Amsatou Mbacké Ibn Serigne Abdoul Ahad, Serigne Ahmadou Rafa’i Mbacké Ibn Serigne Fallou, Serigne Cheikh Aliou Mbacké, Serigne Khalil Mbacké, Serigne Mbaye Longhor, Serigne Djily Kébé Ibn Sokhna Walo, etc. D’une même voix, ils ont sollicité du Président Macky Sall qu’il change la teneur de cet article. Dans les discours, ils se sont tous accordés à dire que la laïcité est la porte ouverte à toutes les dérives allant des caricatures à l’homosexualité en passant par les autres actes contre-nature.
La réponse n’a pas tardé. «Au Sénégal, il y a eu des mécanismes de cohésion sociale très forts qui ont un impact et une plus-value dans notre démocratie. C’est pour cette raison que le président de la République a estimé qu’il fallait peut-être consolider cela, à travers une clause à l’article 15. Donc cela va être le point 15 de l’innovation permettant au Sénégal de pouvoir vivre de manière irréversible cette situation de laïcité en mettant une clause non révisable sur la laïcité», a affirmé, hier, le ministre-conseiller, invité de la Rts. Oumar Youm le ministre a rappelé que l’article 1 de la Constitution prévoit de manière claire que la République du Sénégal a une forme républicaine laïque démocratique.
WALF