C’est à 22 heures 00 minute que le journaliste Mamadou Mouth Bane franchit le seuil de la Division des investigations criminelles (Dic) où il a été acheminé à la fin de son audition, à la Brigade des affaires générales (Bag). Tout de blanc vêtu, un petit bonnet vissé sur la tête, les mains levées en signe de victoire, il s’adresse à la presse en deux mots. Et c’est seulement pour remercier ses souteneurs. Pas un mot de plus. Il est totalement libre. «Il n’y aura pas une deuxième convocation. Le dossier est destiné à un classement sans suite», confirme son avocat.
Dans la journée d’hier, Bane a passé plusieurs heures entre les mains des enquêteurs de la Bag. Tout au long de ses déclarations, il est resté constant dans son combat pour le triomphe du «NON» au prochain référendum du 20 mars prochain. Cela aux côtés de ses camarades de la coalition Jubanti Sénégal. Répondant à une question des enquêteurs sur le sens de son engagement, il justifie sa conviction en la matière par le fait que «les réformes constitutionnelles constituent une menace pour la stabilité de la Nation».
Les questions des enquêteurs ont aussi tourné autour d’autres axes, tous ayant trait aux déclarations tenues sur le plateau de Walf-Tv à l’émission Diiné ak Diamono de jeudi dernier présenté par le journaliste Ousmane Sène. A savoir : l’homosexualité, les réformes constitutionnelles ainsi que les documents brandis à l’antenne pour démontrer un cas de mal gouvernance.
Mais qu’est ce qui lui a bien pu valoir cette convocation ? Rien que des propos jugés «séditieux», selon une source policière. A Macky Sall, il prête des intentions inavouées à travers les réformes constitutionnelles. « (…) En réalité, ils sont animés par une volonté de légaliser cette pratique dans le pays à travers les réformes constitutionnelles. C’est cela la vérité. On tente de tromper le peuple», a déclaré le journaliste.
WALF