Ce 09 février marque le Mardi gras, le jour qui précède le Mercredi des cendres et le début du carême. Pour les adultes, c’est le dernier jour des réjouissances et le début de 40 jours de jeûne, de prière et d’abstinence. Mais, pour les enfants, Mardi gras, c’est surtout le jour des déguisements de toutes sortes. Bien connu chez nous, le Mardi gras est célébré par les enfants sans distinction de religion.
Un véritable problème pour les pères de familles qui font l’impossible pour satisfaire les caprices de leurs chérubins.
C’est un carnaval qui débute le matin, dans une ambiance d’enfants. Presque dans tous les établissements maternels et primaires du Sénégal, c’est la fête. C’est pourquoi, c’est également un jour cauchemardesque pour les parents d’élèves chrétiens et musulmans, à cause des nombreuses dépenses qu’il occasionne. En revanche, les commerçants font de bonnes affaires. En effet, à la veille de chaque Mardi gras, les rayons des grandes surfaces sont biens approvisionnés. Tous les déguisements allant de Zorro à Spiderman pour les petits garçons et de Dora ou d’autres fées pour les petites filles, sont disponibles, à des prix pouvant aller jusqu’à 35 mille francs, surtout pour les habits des filles. Mais certains parents préfèrent mettre en exergue les habits traditionnels.
Il faut noter que, dans plusieurs établissements, le Mardi gras avec tous ces défoulements est plein d’enseignements, de valeurs pédagogiques. L’important, c’est de permettre à l’enfant d’incarner, à travers son déguisement, la personne dont il a toujours rêvé.
La nuit, les adultes prennent le relais. Parce que, Mardi gras est également un jour permettant aux hommes et femmes de transgresser les interdits et autres règles sociales. C’est ainsi que l’espace d’une nuit, les femmes peuvent s’habiller en hommes, les civils en homme de tenue, les pauvres en riches et vice-versa.
Reste maintenant à prier pour que la mode sac à main des filles ne s’empare pas des hommes, cette année.