Nathaniel Aligbo alias «Abdoulaye Moussa» encourt 20 ans de travaux forcés, tandis que son acolyte Emmanuel F. Aligbo en risque 10. Ils sont poursuivis pour «trafic international de drogue, contrebande». La quantité porte sur une tonne et 12 kg de cannabis.
20 ans de travaux forcés et deux milliards Frs Cfa, c’est la peine encourue par Nathaniel Nwaly Aligbo alias «Abdoulaye Moussa», un ressortissant nigérian. Son acolyte, Emmanuel Friday Aligbo, lui, encourt 10 ans, pour complicité. Ils sont poursuivis pour «association de malfaiteurs, trafic international de drogue et contrebande». Et pourtant à la barre se tiennent non pas deux personnes, mais plutôt cinq accusés : Adolphus Eznwacu, Micheal Orbuézé, Chidi Orabueze. Mais si c’est Nathaniel Nwaly Aligbo et Emmanuel Friday Aligbo qui risquent d’écoper des peines de travaux forcés, c’est que les deux messieurs, en tombant à cause de leur activité de trafiquant de drogue, le 20 août 2010, ont entrainé quatre de leurs compatriotes dans leur chute.
En effet, les trois prévenus cité en dessus, ont eu le malheur de voir leurs marchandises, en provenance du Nigéria, se trouver dans le même conteneur que ceux de Nathaniel et Emmanuel. Et cela à suffit pour leur valoir 5 ans et autant de mois de détention provisoire. Quant à Nathaniel Nwaly Aligbo, il a été perdu par l’inscription de son nom et de ses coordonnées sur des colis suspects que les douaniers, dans l’inspection d’un conteneur en provenance du Nigéria ont décelés. C’était le 20 août 2010.
Ceux-ci étaient du nombre de 22 et contenaient 1 012 plaquettes de cannabis pesant un kilogramme chacune. Au total, c’est une tonne et 12 kilogrammes qui lui sont amputée. Installé au Sénégal depuis 8 ans avant son arrestation, Nathaniel raconte qu’il officiait comme coiffeur. Avec l’argent qu’il a eu à mettre de côté, il s’est lancé dans l’importation de produits alimentaires du Nigéria vers le Sénégal.
De ce fait, de 2009 jusqu’en 2010, il fournit certains restaurants nigérians du pays ainsi que des commerçants. Mais apparemment, il ne se limitait pas qu’aux aliments. Le jour du débarquement du conteneur, il a été joint au téléphone par Diabel Guèye, le propriétaire. En ce moment, il avait signifié à son interlocuteur que ses colis contenaient des vivres et des produits détergents.
Devant le juge, il réfute la paternité des colis et affirme que ses marchandises à lui étaient des pièces détachées pour véhicule. Et que c’est son frère qui les lui a envoyées. Cette dénégation de Nathaniel trouve échos chez son compatriote Emmanuel Friday Aligbo. Il déclare n’avoir fait la connaissance de son coaccusé que le jour de leur arrestation. Il raconte que ce dernier a accepté de l’héberger pour quelques temps. Et c’est en cours de route que la voiture dans laquelle ils se trouvaient pour se rendre chez son bienfaiteur a changé de direction. Par la suite, Nathaniel lui aurait dit de l’attendre le temps qu’il règle quelques choses. Mais voyant qu’il mettait du temps à revenir et le chauffeur de taxi commençait à s’impatienter, il est descendu pour aller chercher son ami. Et c’est à cette occasion qu’il se fera prendre avec lui.
Mais pour le procureur, dans cette affaire, il y a deux catégories d’accusés, celle qui reste constant à savoir Adolphus Eznwacu, Micheal Orbuézé, Chidi Orabueze. Et celle qui change de version à chaque fois qu’ils sont entendus, en l’occurrence Nathaniel Nwaly Aligbo et Emmanuel Friday Aligbo. Et pour le représentant du ministère public, ces variations traduisent une culpabilité. De ce fait, il requiert 20 ans de travaux forcés pour le premier et la disqualification des faits pour le second en «complicité de trafic». Ainsi il demande pour lui une peine de 10 ans de travaux forcés. Quant aux trois autres accusés, le procureur demandera l’acquittement.