Le 29 février 2012, le candidat Macky Sall en conférence de presse à l’hôtel Radisson dans l’entre deux tour disait : «Comme nous aspirons à une démocratie vivante, si je suis élu pour 7 ans, j’ai pris l’engagement de réduire le mandat à 5 ans et de l’appliquer à mon mandat en cours».
Le 03 avril 2012, lors de son premier discours à la Nation à la veille de la fête de l’indépendance du 04 avril 2012, il confirmait : «J’ai décidé de ramener à cinq ans le mandat de sept ans pour lequel je suis élu sous l’empire de l’actuelle constitution».
Le Président Sarkozy le reçoit le mercredi 18 avril 2012 à 13h00 au Palais de l’Élysée, lors de son premier déplacement à l’étranger depuis son investiture le 2 avril 2012. A l’occasion de leur conférence de presse conjointe, le président Sall renouvelle sa décision ferme de réduire son mandat à 5 ans prenant la France comme témoin dans ce contrat social avec le Peuple sénégalais. Cet engagement a été fortement salué par Sarkozy.
Plusieurs fois, le président de la République a réitéré cet engagement devant le peuple et la Communauté internationale. Aujourd’hui, il adopte une position suspecte qui laisse penser qu’il veut jouer un sale tour à ses compatriotes qui lui ont accordé leur confiance. Son engagement de réduire son mandat est comme une patate chaude que le Président, par un glissement tactique, renvoie au Conseil Constitutionnel et à l’Assemblée nationale pour dégager ses responsabilités personnelles. Nous allons vers une rupture de confiance et du contrat social entre Macky Sall et le Peuple. C’est inexact de dire que le Président a réduit ou veut réduire son mandat. Il n’a ni l’intention ni la volonté de le faire. Il cherche une voix de contournement pour aller en 2019 à ses risques et périls. Le document envoyé à la presse portant le projet de révision de la Constitution et qui a fait la «UNE» des journaux est un Faux Document, non officiel et sans aucune référence de la République du Sénégal.
Le Président a saisi l’Assemblée nationale pour recueillir son avis sur la question de la réduction du mandat. Cette saisine n’est pas exclusivement adressée au président Moustapha Niasse en personne. Ce dernier devait convoquer les députés en plénière pour débattre de la question. C’est cela le sens de la saisine du président de la République à cette Institution. Pourquoi Niasse n’a pas convoqué les députés ?
La réduction du mandat n’est pas une question de Texte mais d’honneur et de parole. Elle pose le débat sur la crédibilité de la parole des personnes qui incarnent nos Institutions.
La réduction du mandat en cours est devenue un facteur d’unité nationale et de cohésion sociale. C’est une aspiration du peuple. Alors, il faut l’extraire des autres points des réformes pour la traiter d’abord au lieu de la dissimuler dans d’autres sujets qui peuvent créer une confusion dans la tête des citoyens. Me Assane Dioma Ndiaye a émis une idée pertinente et sans frais. Sa proposition d’abrogation de la Loi 2007 règle définitivement la question du mandat si vraiment la volonté politique y est.
C’est avec un grand regret que nous remarquons qu’une question aussi importante que la Constitution de notre pays est confiée à un groupe d’individus qui décide à la place des autres. La majorité des sénégalais (l’Opposition, la Société civile, les Organisations socio professionnelles etc…) est exclue du processus. En France par exemple, le président François Hollande a reçu toute la classe politique avant la réforme constitutionnelle qui traite de la déchéance de la nationalité. C’est ainsi que doit fonctionner un Etat de droit. Pour dépasser cette polémique autour du mandat :
Jubanti Sénégal invite le chef l’Etat à organiser le premier tour de la présidentielle le dimanche 26 février 2017 pour éviter les risques d’instabilité dans le pays.
Jubanti Sénégal appelle à un dialogue inclusif entre le Pouvoir, l’Opposition, les Organisations socio professionnelles, les Organismes de défense des droits humains autour de la question du mandat.
Jubanti Sénégal appelle à la libération des détenus politiques. Jubanti Sénégal appelle au respect des libertés collectives et individuelles
La Coalition recommande :
1-La non reconnaissance du Gouvernement à partir du mois de février 2017
2-Une large concertation citoyenne pour la mise en place d’un Conseil National de Transition (Cnt) en mars 2017
3-La tenue d’une élection présidentielle anticipée en juin 2017
Nous ne souhaitons pas en arrivé là car le Sénégal a déjà atteint le fond avec ces nombreuses crises, d’où la pertinence de l’offre de la Coalition Jubanti Sénégal qui lance un appel citoyen à toutes et à tous, pour le Redressement du Sénégal. Nous comptons sur l’esprit patriotique et républicain du chef de l’Etat pour éviter le chaos à notre cher pays le Sénégal que nous aimons.
Jubanti Sénégal, est une organisation non affiliée aux partis politiques. Elle est composée de Citoyens sénégalais libres habités par une volonté d’œuvrer dans l’intérêt de la Nation dans l’unité et la cohésion sociale.
Il faut souligner la crise qui frappe les partis politiques dans leur capacité à porter les revendications des populations. De tout temps, on disait que le gouvernement gouverne et que l’opposition s’oppose. Or on constate au Sénégal, un régime qui ne veut pas laisser l’opposition s’opposer démocratiquement. On a un système où l’opposition est en prison, où on ne peut pas manifester, où on essaye de neutraliser les voix critiques, d’où l’émergence de crises multiformes dans notre pays. Jubanti Sénégal, Pour un nouveau départ.
Vive le Sénégal
Coalition pour le Redressement du Sénégal
Pour un Nouveau Départ
Le Coordonnateur Monsieur Mamadou Mouth BANE
00221-77 536 29 67