L’année 2016 a débuté par un repli de la valeur des titres sur le Johannesburg Stock Exchange. Firstrand au 19 janvier affichait un repli de 27% depuis le début de l’année, Barclays a reculé de 32,3%, Nedbank a perdu 33,67% et enfin Standard Bank a cédé 34,01%, selon l’agence Ecofin.
Des replis qui s’accompagnent d’une domination des ordres de vente sur le marché. Chez SNL Finance, on estime que l’année 2016 risque d’être très difficile pour les « Big Four » qui, par ailleurs, ont collectivement une présence marquée sur les pays d’Afrique subsaharienne, analyse Ecofin.
En Afrique du sud, leur principal marché, les mauvaises nouvelles s’accumulent. La dernière mauvaise nouvelle en date est la publication par le Fonds Monétaire International (FMI) de ses Perspectives Economiques Mondiales ajustées. Il en ressort que l’Afrique du sud risque d’avoir, en 2016, une croissance inférieure à 1% (à 0,7%). Une situation provoquée par le repli de la demande des matières premières minières, principales sources des devises du pays.
A côté de cela, la sécheresse de 2015 a été l’une des plus sévères des dix dernières années, avec pour conséquence un risque sur des emprunts de près de 7,5 milliards $ contractés par les agriculteurs, qui pourraient ne pas pouvoir rembourser.
Toujours au plan interne, la confiance du monde des affaires dans la gestion de la politique économique par le président Jacob Zuma se dégrade, alors que s’approchent les élections et que monte une poussé de xénophobie et de revendications dans plusieurs secteur en même temps.
Dans ce schéma sombre, pèse désormais le risque d’une dégradation des notations des profils d’emprunteurs de ces banques. Cette hypothèse s’appuie sur la conviction forte qu’au regard de la situation économique de l’Afrique du sud, les agences de notation reverront à la baisse les perspectives pour le pays et, mécaniquement, celles des banques locales.
La situation dans les autres pays d’Afrique subsaharienne ne se présente pas mieux. Le repli du rand (monnaie sud-africaine), entraine une hausse des charges d’exploitation des filiales. Un groupe comme Barclays Africa a déjà prévu, par exemple, de réduire ses effectifs au Kenya, officiellement pour « éviter les redondances », indique l’agence Ecofin.