C’est officiel. Cairn Energy affirme sur son site Internet avoir mené avec succès ses tests de production dans l’offshore sénégalais où, il a découvert du pétrole fin 2014. Et, la production, d’environ huit mille barils jour réalisée sur son puits d’évaluation Sne-2 situé à 1 200 mètres de profondeur à une centaine de kilomètres des côtes sénégalaises, est d’une grande qualité. D’ailleurs, l’une des championnes britanniques a dévoilé son programme d’exploration au Sénégal pour les trois années à venir.
Ainsi, ce géant du pétrole estime que les réserves de pétrole contenues dans ses blocs au large du Sénégal pourraient dépasser un milliard de barils. Selon le directeur général de Cairn Energy, Simon Thomson, l’objectif de la société est de maximiser la valeur des actifs au Sénégal, à la suite des découvertes importantes faites à l’automne dernier. «Nous croyons que nous avons découvert un bassin de classe mondiale avec un potentiel estimé à plus d’un milliard de barils de brut», a annoncé le patron de Cairn Energy, qui faisait face à l’Assemblée générale, tenue à Edinbourg. En 2014, Cairn Energy avait investi 376 millions de dollars dans ses activités d’exploration. Toutefois, il a accusé une perte de 381 millions de dollars, en recul de 31,4 % par rapport à celle enregistrée en 2013. Fin 2014, Cairn Energy, qui est également active au Maroc, en Mauritanie, en Norvège et en Irlande, disposait d’un solde de trésorerie assez confortable de 869 millions de dollars. La société a révélé que le programme de forage pour 2016 comprendra deux puits d’évaluation relatif à Sne et un puits relatif à Fan/bassin. En 2015, ce programme était centré sur deux puits d’évaluation et un puits d’exploration du plateau continental et une campagne d’acquisition de données sismiques couvrant deux mille kilomètres carrés sur les blocs de Sangomar et de Rufisque. «Nous sommes satisfaits des résultats des tests effectués sur le puits Sne-2, qui démontrent ainsi que les réserves peuvent suivre un flux à même d’assurer la rentabilité de l’opération», déclare Simon Thomson. Qui estime que ces résultats contribuent à confirmer l’étendue du potentiel en hydrocarbures du pays. Cependant, M. Thomson souligne que des évaluations complémentaires sont attendues, pouvant déboucher sur une révision des précédentes estimations. Adama COULIBALY