« Les premières analyses auxquelles nous avons procédé après les derniers événements, ne sont pas cohérentes avec les déclarations de la Corée du Nord, sur lancement réussi d’une bombe à hydrogène. » Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, a mis clairement en doute la capacité de Pyongyang à élaborer et lancer une bombe à hydrogène.
« Rien de ce qui s’est passé au cours des 24 dernières heures n’a poussé le gouvernement des Etats-Unis à modifier son évaluation des capacités techniques et militaires de la Corée du Nord », a-t-il ajouté. Un scepticisme partagé avec les plus proches alliés de Washington dans la région, le Japon et la Corée du Sud. Des échanges téléphoniques ont immédiatement eu lieu après l’annonce nord-coréenne, mercredi, avec Tokyo et Séoul, et ce au plus haut niveau. Unanimité Dans une déclaration adoptée à l’unanimité – y compris par la Chine, allié traditionnel de Pyongyang – les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont condamné « fermement », mercredi, l’initiative nord-coréenne. « Il est à remarquer que [cette] déclaration collective a été soutenue par la Chine et la Russie, avec qui nous ne sommes pas toujours d’accord », a relevé Josh Earnest. Ce test a-t-il été motivé par des considérations de politique intérieure, ou pour tenter de se placer en position de force dans la perspective de futures négociations ? Interrogés sur ces questions, ni la Maison Blanche, ni le département d’Etat n’ont souhaité s’avancer sur ce terrain.