Le Secrétariat national du Bcg dit prendre acte des termes du discours du 31 décembre 2015 prononcé par le président de la République. Cependant, en ce qui concerne le futur «Projet de Révision constitutionnelle», Jean Paul Dias et son parti «se démarquent en grande partie des déclarations présidentielles». En effet, explique le Bcg, «nulle part, dans le discours, le terme référendum n’est prononcé.
Cela signifie que, contrairement aux engagements électoraux du candidat Macky Sall, aucun référendum n’est prévu d’autant que la population ne saurait être appelée à un référendum sur 15 points à la fois». Le Bcg dit désapprouver également plusieurs propositions reprises par le chef de l’Etat «surtout qu’elles émanent de la Cnri laquelle, après avoir dépensé des milliards de francs, s’est contentée de reconduire purement et simplement les conclusions des ‘Assises’ qui se prétendent ‘Nationales’ mais qui en réalité ne concernent que quelques groupuscules de la société qui se dit civile et certains partis politiques». C’est ainsi que le Bcg rejette le principe de «la participation des candidats indépendants à tous les types d’élections» y compris les locales. «Ce serait l’ouverture vers la pagaille. Ceci est contraire à l’article 4 de la Constitution qui dispose que les ‘Partis politiques et les coalitions de partis politiques concourent à l’expression du suffrage’, pas tout le monde ni n’importe qui’». Jean Paul Dias et ses camarades de rappeler que des charges constitutionnelles pèsent sur les partis politiques et que les raisons de la restriction adoptée en 1996 par le Législateur sont et demeurent valables aujourd’hui plus qu’à l’époque. «Que le Président Sall s’informe sur ce sujet auprès du Président Diouf. Chacun doit rester à sa place», ajoute le secrétariat national du Bcg qui rejette aussi la déclaration de patrimoine «qui ne se justifie pas dans notre pays. Cette position avait été expressément rappelée à la Cnri qui souhaitait sa constitutionnalisation». La nomination des deux membres supplémentaires du Conseil constitutionnel par le président de l’Assemblée nationale n’agrée pas non plus au parti de Jean Paul Dias qui estime en effet que le Programme «Yoonu Yokkuté» sur lequel le Bcg, aux côtés du candidat Macky Sall, «avait invité les populations à voter proposait clairement qu’un membre soit choisi par la majorité parlementaire et un autre par l’opposition parlementaire pas les deux par le président de l’Assemblée nationale». Le Bcg de réclamer donc le respect de cet engagement du «Yoonu Yokkuté». Au sujet du Conseil constitutionnel, le Bcg demande l’ouverture de «sérieuses concertations politiques pour que cette institution ne demeure pas, dans sa composition, l’apanage des juges, avocats et autres professeurs de droit mais que puissent y accéder d’anciens hommes politiques, des journalistes politologues, d’anciens officiers supérieurs et généraux, des ambassadeurs etc….Ce n’est pas une affaire de droit mais de politique or le Conseil Constitutionnel est un juge-arbitre politique». Le Bcg n’a pas manqué de rappeler son option pour un système sui generis sénégalais, «loin de tout mimétisme, à travers un premier mandat présidentiel de sept ans et un éventuel second de cinq ans».
Georges Nesta DIOP