La Slovaque Apolonija Sustersic s’intéresse à tout ce qui concerne l’espace. Cette architecte a fait une analyse critique de l’espace, généralement axée sur les processus et les relations entres les institutions, les politiques culturelles de l’urbanisme et de l’architecture. «Mes projets concernent les questions au niveau de l’espace urbain et l’engagement des gens», affirme-t-elle lors d’une conférence sur le thème «Art et espace public», animée mercredi au Village des arts.
Récemment nommée professeur d’art visuel à l’Académie national d’Oslo, elle dirige son propre cabinet art/architecture à Lund, en Suède et à Ljubljana en Slovénie. Apolonija Sustersic a présenté trois réalisations faites en Europe. Le premier projet intitulé «Le tigre et la sirène » a mis en exergue des contrastes au niveau urbaine à Cardive en Angleterre. «Mon premier projet visait à faire une analyse du conflit qui existait entre le développement officiel et la participation civile», a-t-elle soutenu. Le deuxième projet concernait la régénération de quartiers en Allemagne plus précisément à Holtan, à travers l’engagement des gens qui y habitent. «Dans ce projet, j’ai eu à faire quatre différents sous projets, des expositions de photos, des actions pour tester l’espace, travail dans les jardins sur comment faire des rencontres, comment les enfants pourront y jouer sans altérer l’espace et y organiser d’autres activités» a-t-elle fait entendre. En ajoutant : «J’ai eu à organiser des séminaires qui ont permis aux jeunes et enfants d’avoir un aperçu architectural et plastique». Pour le troisième projet, elle a créé sur un petit espace, des parties pour chaque sous groupe de la société : les enfants, les jeunes et les personnes âgées. «C’est une manière de montrer aux gens ce que l’espace peut produire» clame-t-elle. Selon Apolonija Sustersic toutes ces réalisations participent au bon développement des localités. Mieux, elle a eu à créer un pavillon public, une plateforme pour le théâtre qui pouvait se transformer en cinéma. Apolonija Sustersic souhaite réaliser ce genre de projet au Sénégal. Elle dit attendre les réactions des organisations et autres autorités. «L’initiative vient de la base locale et ces projets, sont comme les initiatives du set sétal dans les années 80-90 au Sénégal» ? soutient la Slovaque qui précise qu’elle tient compte des caractéristiques de la réalité de vie des Sénégalais. Outres ses activités artistiques, l’architecte slovaque a publié un livre en 2010 sur ses réalisations. Dans l’ouvrage, il y a des images qui montrent comment se servir d’un espace, même s’il est étroit dans plusieurs milieux différents, notamment les supermarchés, les librairies, les places publiques, les entreprises etc.
Awa SOW (Stagiaire