Les responsables du groupe D-MEDIA répondront aux convocations de la Division des investigations criminelles (Dic), ce lundi 21 décembre 2015. Il s’agit d’abord du directeur général Massamba Mbaye. Son audition se justifie, selon une source proche de l’enquête, par le fait qu’«en matière de délit de presse, la loi considère que l’auteur des faits est seulement considéré comme complice et son patron est l’auteur principal». C’est donc la raison pour laquelle il passe avant les autres.
Monsieur Mbaye va effectuer son second face-à-face avec les enquêteurs, aujourd’hui, après un premier passage, samedi dernier. Il a été cuisiné pendant toute la journée d’avant-hier. On lui reproche, entre autres, d’avoir refusé de fournir aux policiers de la Dic venus récupérer les enregistrements des émissions de la journée du vendredi. Un refus perçu comme une «entrave» à l’exercice de la mission assignée aux agents des forces de la Police judiciaire. Les enquêteurs de la Dic recevront aussi la responsable des programmes de Sen-Tv, de même que le journaliste-présentateur, Mansour Diop. Toutes ces convocations font suite à une série d’émissions sur les antennes de Sen Tv, vendredi dernier. Cela au sujet des révélations de Lamine Diack sur le financement de la campagne des opposants aux élections de 2009 (législatives) et 2012 (présidentielle). C’était lors de son audition par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales. Selon le journal Le Monde, Lamine Diack a estimé avoir financé, outre les opposants au régime de Wade, des groupes de jeunes. Lesquels sont assimilés au mouvement Y’en a marre, même si aucun passage de l’article considéré ne mentionne le nom de ce groupe de jeunes insurgés.
P. NDIAYE