Un incendie, qui s’est déclaré dans la nuit du samedi au dimanche derniers aux environs de 4 heures du matin au pavillon vert du Cices, a causé d’importants dégâts matériels. Ce pavillon regroupe, comme à chaque édition de la Fidak, plusieurs nationalités étrangères. Un incendie s’est déclaré au pavillon vert, 9 jours après le démarrage de la 24ème Foire internationale du Sénégal (Fidak). Le feu a ravagé sur son passage tous les stands des exposants. Et ceux venus des pays du Maghreb sont les plus touchés par ce sinistre.
En effet, le pavillon vert regroupe environ 80 % des marchandises exposés à la foire. Car, il regroupe plus de 250 exposants qui sont venus des quatre coins du monde. Les flammes ont emporté tous les stands, sauf deux ou trois. Cela, parce que les sapeurs-pompiers n’ont pu maîtriser l’incendie. En plus, il n’y avait qu’un camion-citerne pour la sécurité incendiaire dans tout le centre. Ce dernier, n’a pu faciliter la maîtrise des flammes avec le millilitre d’eau qu’il contenait. Pis, les bouches d’incendie, proche du pavillon ; n’étaient pas fonctionnelles. Les victimes estiment à plusieurs centaines de millions de francs Cfa les pertes financières enregistrées et dénoncent la négligence dans l’entretien des installations à quelques jours de l’évènement. Ils sont nombreux à soutenir que les préparatifs se sont déroulés dans la précipitation et que les prémices d’une catastrophe étaient visibles depuis le début de la foire. Selon Mamadou Ndiaye, commerçant de son état, il y a trop de laxisme dans l’organisation de la Fidak. Et cela, dit-il, depuis plusieurs années. «Les installations sont vétustes. La direction du Cices est, seule, responsable de ce qui vient d’arriver. Ce n’est pas normal que les gens attendent les derniers jours pour faire des installations qui ne sont pas sécurisées», s’offusque-t-il. Sous le choc, certaines victimes n’arrivent pas encore à comprendre ce qui s’est passé. Il est même difficile pour eux de s’exprimer sur le drame qu’ils viennent de vivre. «C’est un cauchemar. J’ai perdu plus de trois millions. Je ne sais même pas ce qui se passera après. Nous attendons la décision des autorités. Parce que, c’est trop difficile de comprendre ce genre de chose. Mais, nous mettons tout entre les mains de Dieu», a laissé entendre Ahmed Ibnou, un exposant venu du Niger. Une commission en charge de l’évaluation des dégâts et du recensement des victimes a été mise en place par les autorités afin de faciliter les indemnisations. La commission, installée au niveau de la salle de l’unité africaine a été prise d’assaut depuis hier matin, par les victimes à qui on distribue des fiches à remplir. Ils doivent établir une liste des marchandises perdues dans l’incendie. En attendant, les supputations vont bon train au niveau de la foire. Juste après le drame, le directeur du Cices, Cheikh Ndiaye, a fait face à la presse pour apporter des précisions sur le drame. Il soutient qu’en réalité, le sinistre est davantage porté au centre et à l’aile sud du pavillon. Et d’assurer qu’il n y a eu aucune perte en vie humaine dans cet incendie. «30 personnes ont passé la nuit dans ce pavillon, mais toutes sont sorties saines et sauves. Cependant, il y a des dégâts matériels et une commission a été mise sur pied pour l’évaluation de la cause du sinistre et des dégâts matériels», a-t-il assuré.
Adama COULIBALY