La conférence des Nations unies sur le climat a été une belle tribune pour les femmes qui œuvrent dans la protection de la nature d’exposer leurs attentes. Elles ont ainsi eu l’occasion d’interpeller les bailleurs sur le financement de leurs projets. Et certains d’entre eux ont répondu positivement à cette sollicitation. (Envoyée spéciale) – Les femmes ont-elles la solution pour atténuer les effets négatifs des changements climatiques ? La question mérite d’être posée, eu égard au fait qu’elles occupent aujourd’hui la scène des grandes rencontres qui se déroulent en marge de la Conférence des Nations unies sur le climat de Paris (Cop 21).
Qu’elles soient Africaines, Américaines ou Européennes, les femmes tiennent à démontrer, à travers des expositions, des panels et des projections, qu’en plus de souffrir le plus des dérèglements climatiques, elles détiennent des solutions durables pouvant conduire à l’atténuation des effets pervers de ce phénomène. En effet, les femmes, notamment celles du continent africain, qui se disent le plus touchées par le fléau, proposent entre autres solutions alternatives, le reboisement et l’intégration de l’éducation environnementale à l’école. Présidente de l’Ong Congo Vert, Ossonée Mbango Diane estime qu’il est impératif de mener des campagnes de reboisement. Car, soutient-elle, «le fait de planter des arbres dans les espaces libres de nos communautés va nous permettre d’avoir les moyens d’absorber les Co2 et de nous procurer de l’oxygène nécessaire à notre survie». D’après elle, il est aussi important d’introduire l’éducation environnementale à l’école, afin d’inculquer aux écoliers dès le bas âge la notion de la protection de la nature. S’intéressant à l’aspect financier, la Sénégalaise Aminata Coulibaly dira que «les femmes doivent accéder facilement au fonds vert afin de mieux gérer leurs projets liés à l’environnement». «Nous sommes les moteurs du développement et nous détenons la clé du retour à la vie saine avec moins de pollution», argue-t-elle. En guise de réponse à leur sollicitation, quelques bailleurs financiers, dont la Fondation Raja, ont promis de les accompagner dans la mise en œuvre de leurs projets. La présidente de ladite Fondation, Danièle Kapel Marcovici, pense, en effet, que «la gent féminine a suffisamment prouvé qu’elle peut faire face aux dérèglements climatiques». Selon Mme Marcovici, la dégradation des ressources naturelles constitue un frein pour l’épanouissement des femmes africaines. «Donc pour renverser cette tendance, je pense qu’il est important de les aider, en finançant leurs projets de valorisation de la nature», soutient-elle. Concernant les accords de financement de la Cop 21, la présidente de l’Ong Congo Vert souligne que «les pays riches ont intérêt à signer les accords et à mettre rapidement ces fonds à la disposition des Africains». Pour Ossonée Mbango Diane, cet investissement va contribuer à sauver la population africaine. «En misant sur l’industrialisation rapide pour se développer, fait remarquer Mme Diane, les pays riches et la Chine ont fait de l’Afrique la principale victime de la pollution atmosphérique ; et il important qu’ils corrigent cette erreur». Paule Kadja TRAORE