Le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo vient de lever un coin du voile sur la tenue ou non d’un référendum. Au cours de sa visite, hier, à la Cena, il s’est réfugié derrière le calendrier républicain pour affirmer que rien n’est prévu. Un référendum en 2016 ? Sans doute, ce sujet qui risque de réveiller encore l’opposition dans la mesure où le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a maintenu hier le flou sur la question, lors d’une visite à la Cena. Le ministre a notamment évoqué le calendrier des élections.
«Le calendrier, tel qu’il existe aujourd’hui, ne fait état que de la tenue d’une élection législative en 2017 et donc, d’une présidentielle et d’une élection locale pour l’année 2019», a énuméré Abdoulaye Daouda Diallo. Très clair. De Kaffrine en avril dernier, lors d’une visite d’Etat, le Président Macky Sall avait affirmé à propos du référendum: «J’ai dit que je respecte mon engagement (…) Si c’était moi qui devais trancher, j’aurais pris un décret et le débat aurait été clos». Aujourd’hui, Abdoulaye Daouda Diallo, lui aussi, ne va pas plus loin: «Pour le moment, rien ne nous indique, en tout cas, qu’une date peut être arrêtée pour ça. En tout cas, pour le moment, ce n’est pas le cas». Et Doudou Ndir, président de la Cena d’appuyer le ministre: «On n’a pas envisagé d’organiser un référendum en 2016. Ce sont des idées en l’air. Le calendrier républicain qu’il (ministre de l’Intérieur, Ndlr) évoque, prévoit des élections législatives en 2017 et une élection présidentielle en 2019. Ce sont des documents écrits que le ministre a en sa possession». En revanche, avant de clore ce chapitre, Abdoulaye Daouda Diallo met la pédale douce: «D’ici là, s’il est décidé de la tenue d’une élection référendaire, dans tous les cas de figure, on s’y adaptera, il n’y a pas de problème». Dans la foulée, il ajoute que ses «services sont dans les dispositions pour pouvoir répondre favorablement à la décision» d’organiser un référendum. Etant donné que ce n’est pas le cas, «on attend», lance le ministre. Avant d’ajouter qu’«il s’agit d’une décision politique». C’est celle de Macky Sall, cité plus haut. Auparavant, devant les membres de la Cena, le ministre de l’Intérieur a parlé de rationalisation des partis politiques aujourd’hui au nombre de 255. Pour cela, il a évoqué un Code des partis discuté entre techniciens du département de l’Intérieur. «Il faut un certain nombre de révisions et de corrections à apporter au Code des collectivités locales. La revue du Code électoral est aussi un moment fort de l’activité politique sénégalaise. Nous avons décidé avec un commun accord avec la Cena de pouvoir tenir ces assises dans le premier trimestre de l’année 2016. Il faut voir comment mettre en place toutes ces décisions».
Baba MBALLO