Le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor a assimilé le phénomène de transfert de jeunes footballeurs mineurs à un aspect de la traite négrière des temps modernes ce lundi à Dakar où se tient une conférence internationale sur le sujet. «La traite des jeunes footballeurs est simplement un aspect de la traite négrière des temps modernes», a dit Me Senghor. C’était à l’occasion de la rencontre organisée par l’association Foot Solidaire dont le thème est «Ensemble pour la protection des jeunes joueurs de football en Afrique».
Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) considère que ce phénomène «mine l’Afrique» particulièrement dans un contexte mondialisé du football où l’argent joue un rôle central et en appelle à une réaction solidaire. «La traite des jeunes footballeurs est un phénomène mondial qui mine l’Afrique et qui a pris une telle ampleur qu’il faut une réaction solidaire», a-t-il dit estimant que l’existence d’un règlement édicté par la Fifa n’est plus suffisante. «Le règlement n’est pas efficace» parce que malgré son édition, on voit toujours que le phénomène est présent en Afrique, a noté Senghor. Il propose comme solution l’implication de structures ne tournant pas forcément autour de la sphère du football pour juguler l’exploitation des jeunes joueurs africains. Pour sa part, a-t-il ajouté, la fédération sénégalaise de football lutte contre ce phénomène par le biais de la politique de formation, l’organisation de compétitions jeunes, mais surtout un contrôle strict de tout ce qui est transfert de joueur et affiliation de clubs «unipersonnels». «Il y a des clubs unipersonnels, créés uniquement pour pouvoir légaliser en quelque sorte certains mouvements de transferts. Nous avons ainsi bloqué plus de 100 demandes de clubs de ce genre qui ne participent pas à développer le football», a informé le président de la fédération.
(Aps)