La France accroît son aide à l’Afrique Au deuxième jour du sommet sur le climat (Cop21) qui se tient au salon du Bourget près de Paris, la présidence française s’est engagée à accroître son aide financière pour permettre aux pays africains de lutter contre le réchauffement climatique. Paris va notamment octroyer plus de deux milliards d’euros sur la période 2016-2020 au financement des énergies renouvelables (énergie solaire, éolienne, hydroélectrique ou géothermique). «Cet effort représentera une hausse de 50 % des engagements bilatéraux français par rapport aux cinq dernières années», précise l’Elysée dans un communiqué.
Les programmes financés pourront être portés par les gouvernements africains ou par des organisations de la société civile et des collectivités territoriales. Lutte contre la désertification La France va aussi tripler «progressivement ses engagements bilatéraux en Afrique, pour atteindre un milliard d’euros par an en 2020», afin de lutter contre la désertification et de faciliter l’adaptation au changement climatique. «L’aide au développement de la France portera prioritairement sur des projets s’inscrivant dans les initiatives africaines», comme la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel. La Fao, organisme rattaché à l’Onu, rappelle que ce projet date de 2007 et concerne plus de 20 pays africains. A l’origine, «il visait à planter une large bande de végétation traversant l’Afrique d’Ouest en Est, qui a évolué au fil du temps», explique Reuters. L’objectif est désormais de développer des «poches» rapprochées sur lesquelles se concentrent les efforts de reboisement, d’habitation et d’électrification. L’aide servira aussi à préserver le lac Tchad et le fleuve Niger. Un plan de 16 milliards de dollars Dans un récent rapport, la Banque mondiale a estimé que le niveau actuel de financement dédié à l’adaptation aux changements climatiques est insuffisant pour permettre au continent africain de faire face. Elle a donc établi un ‘Business Plan’ qui prévoit 16 milliards de dollars d’investissement d’ici 2020 pour être à la hauteur des enjeux. Ainsi, 5,7 milliards devraient provenir de l’Association internationale de développement (Ida), et le reste de diverses sources, bilatérales et multilatérales, de sources dédiées au financement de la lutte contre le changement climatique et du secteur privé. «Le plan précise aussi que pour un coût d’environ 21 milliards de dollars, des résultats plus poussés pourraient être obtenus d’ici 2025».