Chute à gogo, volume raplapla, couleur tristoune et brillance zéro… Notre chevelure s’est clairement mise en mode hiver. On prend le mal à la racine en revoyant le contenu de notre assiette, histoire de booster nos cheveux de l’intérieur. Bien sûr, il y a la génétique : inutile d’espérer une crinière à la Blake Lively si l’on part avec le capital cheveu de Mr Propre. Mais quand même : ce que l’on mange influe sur la qualité de notre chevelure. « La vie et la pousse du cheveu dépendent de l’équilibre alimentaire, explique le Dr Nadine Pomarède, dermatologue, coauteur de « Mon cahier beautyfood », car il se nourrit des nutriments apportés par la circulation sanguine jusqu’à la racine du cheveu.
En cas de régime alimentaire strict ou déséquilibré, une chute survient très rapidement. » Et niveau « beaux cheveux », certains nutriments sortent clairement du lot. Des protéines pour des cheveux solides « La remarquable solidité du cheveu est liée à son composant majeur, la kératine, une combinaison de 18 acides aminés dont les plus connus sont la cystéine et la méthionine». Pour fabriquer une kératine de qualité, il faut logiquement consommer des protéines, de préférence animales (poulet, bœuf, thon, fromages) car elles apportent en quantité intéressante la fameuse méthionine et cystéine. Pas de panique pour les végétariennes : elles peuvent se rabattre sur le soja, les lentilles, le quinoa. Des vitamines du groupe B pour les faire pousser Synthèse de la kératine, assainissement du follicule pileux, fortification des racines… : en jouant à la fois sur la pousse du cheveu et sa matière, ce sont littéralement les vitamines pro-cheveux. On les trouve dans les viandes (abats, viande rouge, volaille), les œufs, les poissons et fruits de mer, le germe de blé, les légumes secs, les fruits secs, la levure de bière… Du fer pour empêcher la chute Indispensable aux globules rouges, il apporte de l’oxygène au cuir chevelu et intervient dans la structure de la kératine. Une anémie et c’est la cata assurée. « En cas de chute de cheveux importante, le bilan sanguin inclura toujours le dosage du fer », souligne la dermatologue. Le fer animal (boudin noir, bœuf, œuf, huître) est mieux absorbé que le fer végétal (pois chiches, lentilles, épinards, graines…), mais l’idéal reste de varier les sources. Et pour booster son assimilation, on l’associe à de la vitamine C, par exemple avec un filet de jus de citron ou du persil. Du soufre et du zinc pour les protéger Ils sont essentiels à la formation du cheveu : le premier cimente entre elles les protéines de la kératine, tandis que le second lie les terminaisons soufrées de ces mêmes protéines. Le zinc, à l’instar des vitamines C et E, et le sélénium, soit dit en passant, ont également un rôle antioxydant essentiel pour protéger les cheveux des radicaux libres. On pioche le zinc dans les huîtres, le foie, le germe de blé (encore lui !), le pain complet, le bœuf. Pour le soufre, on mise sur les œufs, l’ail, l’oignon, la viande, le poisson.