L’Eglise Bienheureux saint Edouard Poppé de Yeumbeul-Nord a refusé hier du monde à l’occasion de la première visite de l’archevêque de Dakar en banlieue juste après son ordination sacerdotale pour les besoins d’une messe de la fête du Christ-roi marquant la fin du calendrier liturgique. Occasion pour le patron de l’Eglise catholique de se prononcer sur les récents attentats au Mali et en France et les divorces Venu pour présider sa première messe solennelle en banlieue au niveau de l’Eglise Bienheureux Edouard Poppe de Yeumbeul -Nord après avoir été ordonné Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye chef de l’Eglise catholique sénégalaise n’a pas manqué de déplorer les vagues d’attentats constatés en France au Mali et supposés être effectués par des gens à but religieux. « Je pense que le terrorisme est un manque d’intolérance notoire.
C’est en même temps lié au fanatisme. On doit faire la dissociation entre ça et la religion »dénonce Monseigneur Benjamin Ndiaye. Qui poursuit pour appeler à la vigilance des masses « Je pense que c’est quelque part, un manque de sens de l’humain qui est là dont Dieu accorde une importance particulière. Car comment-vous pouvez de sang froid comme ça tuer des gens qui ne vous ont jamais rien fait ? Parce qu’ils sont tout simplement sur votre chemin comme vous décidez tout simplement de le massacrer. Ce qui s’est passé en France, au Mali, au Nigéria et au Cameroun dépasse l’entendement. Et nous savons que nous devrons rester vigilants. Puisque la religion qui a pour mission de relier les gens ne doit pas être un facteur de division car ça serait vraiment contradictoire ». Dénonçant encore la violence sur toutes ses formes dont à caractère religieux, le patron de l’Eglise catholique sénégalaise ajoute « Quand vous rentrez dans une logique de violence, cela veut dire que le dialogue n’a pas marché. Hors Dieu a voulu que nous soyons un et que nous puissions être en mesure de gérer nos différends ensemble ». Monseigneur Benjamin Ndiaye a également profité de cette tribune pour déplorer la fréquence des divorces tout en invitant les couples chrétiens à se faire une introspection pour un retour à la foi. Selon l’Archevêque de Dakar « Il faut d’abord nourrir sa foi, son mariage. Le mariage étant un sacrement, si on ne le nourrit pas par la prière puis la parole de Dieu, on ne se met pas dans les conditions de vivre un mariage dans la durée ». Revenant sur le sens de la fête du Christ roi qui coïncide avec sa première sortie en banlieue, Monseigneur Ndiaye explique « La fête d’aujourd’hui manifeste l’accomplissement de notre histoire. Elle marque la fin de l’année liturgique. Et la liturgie, c’est notre nourriture quotidienne. Donc , c’est un moment pour nous chrétiens de renouveler notre engagement envers Jésus-Christ ». Qui promet d’ailleurs de consentir beaucoup d’efforts en banlieue vu les difficultés rencontrées par les populations. Cette manifestation religieuse a servi de tribune aux fidèles chrétiens pour se prononcer sur l’état d’avancée des travaux de leur Eglise dont il reste 203 millions pour lancer un appel aux collectivités locales de l’arrondissement des Niayes. Cet appel n’est pas tombé de l’oreille de sourds du côté du maire de Yeumbeul-Nord qui a octroyé une sonorisation gratuite d’une valeur d’un million à la communauté catholique avant de promettre d’un commun accord avec son conseil municipal l’accompagnement pour la réussite de leur projet.
Théodore SEMEDO