Au cours de ce week-end, trois présumés djihadistes ont été appréhendés par les unités spéciales en charge de la lutte contre le terrorisme. C’est dire que la traque sans fin des terroristes ne fait que commencer.
Au moins trois personnes ont été appréhendées par les forces de sécurité, ce week-end. Ces interpellations ont été faites sur des personnes soupçonnées «d’entretenir des liens dangereux avec des groupes terroristes basés à l’étranger». Ou encore on leur reproche de «vouloir participer à d’éventuels projets d’attentat à Dakar et dans certaines régions du pays». C’est ainsi que la première interpellation, survenue vendredi soir, a visé une ressortissante saoudienne appréhendée à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar.
Selon les informations de Wal Fadjri, «la dame qui portait la Burqa (ou voile intégral) a éveillé des soupçons des policiers d’autant plus qu’elle ne disposait pas de visa d’entrée au Sénégal». C’est fort de ces soupçons qu’elle a été soumise à un interrogatoire au sujet de son identité, de ses origines, de sa provenance, de ses intentions ainsi que des raisons de sa présence en terre sénégalaise. Pour toute réponse, elle a déclaré aux policiers avoir effectué le déplacement sur Dakar «sur invitation d’un fils du Khalife général des Niassènes».
Une version démentie par des proches du khalifat. Dans une réaction parue dans la presse, ce samedi, le député Mohamed Khoureychi Niasse a indiqué que «ce fils du Khalife général des Niassène dont la saoudienne se dit hôte n’est même pas au Sénégal». Mieux, «il est présentement hors du pays», souligne le parlementaire qui dégage en touche le prétexte servi par la saoudienne pour fouler le sol sénégalais de manière irrégulière.
Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, elle était encore entre les mains de la Police de l’aéroport, en attendant une décision de la hiérarchie. «La hiérarchie policière a décidé d’ouvrir une enquête pour voir si le Sénégal va accorder un visa d’entrée à la saoudienne ou bien la refouler», informe une source de Walf. Pour l’heure, la Saoudienne risque soit d’être refoulée, soit traduite devant les tribunaux pour le délit de «séjour irrégulier» qui pourrait lui valoir une condamnation assortie d’une interdiction de séjour pour une durée temporaire ou définitive, selon l’appréciation du juge.
La deuxième arrestation concerne l’internaute Hussein Weuz qui se félicitait sur les réseaux sociaux des attaques terroristes en France. En même temps, il annonçait, dans ses commentaires sur Facebook, un nouvel attentat lors du match de football Nice-Lyon prévu vendredi soir. Il est en garde à vue à Dakar, selon des informations issues de la Police. Selon des informations publiées dans la presse, c’est seulement trois jours après les terribles attentats de Paris que les messages incriminés ont été postés par le suspect présenté comme «un New-Yorkais parlant un français très approximatif». Voici le contenu : «(…) L’autre attentat sera lors du match Nice-Lyon».
Selon certaines sources citées par les sites d’informations dakarois, priori, «il s’agit surtout d’un individu en mal de reconnaissance qui a cherché, par son apologie du terrorisme, à se faire remarquer».
La troisième arrestation opérée par les unités spéciales en charge de la lutte contre le terrorisme est, pour le moment, tenue secrète, pour, dit-on, des raisons liées à la sécurité nationale. D’autres arrestations sont prévues dans le cercle des hommes religieux et de leurs présumés complices affiliés à certaines confréries.