Après le désengorgement de la ville, la Société civile de Rufisque exige la création d’un second commissariat. Une demande qui se justifie par la démographie galopante qui caractérise la vieille ville.
Rufisque a besoin d’un second commissariat, afin d’assurer toute la sécurité de ses habitants. C’est, d’ailleurs, la principale doléance au cœur des attentes des populations du département considéré. Laquelle a été exprimée, ce week-end, au cours d’une conférence de presse. Pour Djiby Guèye, représentant du Collectif des associations et mouvements, il s’agit d’une vieille revendication des habitants de cette ville qui n’a jamais trouvé satisfaction. «La ville a beaucoup grandi. Même la zone rurale de Rufisque est maintenant habitée. Donc, la population a presque triplé. Mais, jusqu’à présent, il n’y a qu’un seul commissariat pour gérer la sécurité des populations et nous trouvons cela assez dangereux», déplore-t-il.
«Il faut qu’il y ait une nouvelle brigade à Rufisque afin qu’il y ait beaucoup plus de proximité dans la prise en charge de la sécurité des populations. Car le commissariat de Rufisque est une petite brigade qui ne peut en aucune manière gérer actuellement les problèmes que rencontrent les populations en terme de sécurité», lance encore Djiby Guéye, par ailleurs membre du Forum civil. Depuis plusieurs années, le problème de la construction d’un second commissariat est posé dans la vieille ville. Du temps du maire libéral Ndiawar Touré, une esquisse de solution a été trouvée. Ainsi une maison a même été louée à Rufisque-Ouest, pour loger le commissariat. «Mais le projet a été gelé depuis, on ne sait pourquoi», clame M. Guéye. Pour régler le problème en attendant la mise en place d’un nouveau commissariat, les membres de la Société civile, adhérent à l’idée de la mairie, c’est-à-dire créer une brigade de sécurité.
La brigade de surveillance est initiée contre l’occupation de la voie publique de la ville de Rufisque. Cette structure créée par la mairie était d’abord chargée du suivi du désengorgement des artères de la vieille ville. «Sa mise en place avait fait des vagues, surtout chez les commerçants et les marchands ambulants Elle a même été une cible des commerçants. Mais nous nous sommes renseignés auprès des populations à la base qui ont tous accepté la mise en place d’une telle brigade afin de les sécuriser», dira Arona Niang, représentant les verts.
De l’avis des membres de la Société civile, la brigade mérite une adhésion de tous. «Au nom des populations, nous magnifions ce qui est en train d’être fait à Rufisque pour sa salubrité, son éclairage, et la sécurité des populations. Cette brigade a été mise en place avec le consentement de la population, elle a réussi à pacifier l’espace public ; surtout ce qui a été toujours le problème entre les populations et les commerçants, nous souhaitons que la brigade soit soutenue et renforcée», indique en outre Djiby Guèye. Au demeurant, la Société civile rufisquoise qui n’est pas à ses premières actions, compte mener des actions citoyennes, notamment pour lutter contre l’insalubrité, la violence faite aux femmes et aux enfants, le manque de respect des droits humains, entre autres.