A Bargny, les habitants et les autorités étatiques ne parlent plus le même langage. La cause de ce mal entendu : Le central à charbon de Sendou que l’Etat veut construire dans leur localité. Le collectif des communautés affectées, composé de femmes transformatrices de produits halieutiques, de détenteurs d’actes de propriétés de parcelles, d’éleveurs, de pêcheurs, d’artisans, regroupés autour de l’Association Takkom Jerry Polyvalente culturelle et environnementale, a indiqué, samedi, lors d’une rencontre avec la presse, qu’il va s’opposer par tous les moyens à son installation dans leur périmètre.
D’ailleurs, le Président de ladite association, Ibrahima Diagne, affirme qu’ils vont envoyer une missive sous forme de plainte à la Banque africaine de développement (Bad) avec comme objectif : «Exiger une délocalisation des centrales à charbon entreprises au cœur de cette communauté». Selon M. Diagne, la centrale ne respecte pas le Code de l’environnement en son article 13 qui stipule que les installations classées des centrales à charbon doivent être érigés sur des périmètres distants d’au moins 500 mètres. Les habitats de Bargny estiment que l’installation de la centrale à charbon dans leur localité les mettra dans une situation de vulnérabilité.