Le directeur du Réseau Ethique en journalisme, Aidan White refuse de considérer la liberté d’expression comme une condition première pour l’expression du métier de journalisme. Pour ce spécialiste des médias qui faisait une communication dans un amphithéâtre de Witwatersrand, une Université d’Afrique de Sud, le journaliste est tenu de mesurer les éventuelles conséquences de ses écrits, de ses paroles, de ses vidéos et de ses images.
La ville de Johannesburg est la capitale de la presse africaine du 9 au 13 novembre 2015. Plus de 600 participants y compris ceux qui sont en cours de formation, des journalistes à la retraite et ceux en activités sont retrouvés en Afrique du Sud où se tiennent à la fois plusieurs activités ayant trait au métier du journalisme. Certains suivent des sessions de renforcement de capacité thématiques. D’autres reçoivent des rudiments sur l’exercice de cette profession en pleine mutation avec l’implosion des Tic qui ont favorisé l’avènement des «nouveaux journalistes» c’est-à-dire des citoyens ordinaires qui s’adonnent à la diffusion des vidéos et des messages à travers l’internet. En effet, Aidan White remet au goût du jour le choix délibéré par certains organes de presse de ne pas parler de certains faits à un moment précis comme le génocide au Rwanda, l’approche habile de traitement des informations liées y compris dans des pays démocratiques, l’autocensure, entre autres. Selon ce dernier, les mutations induites par les nouvelles technologies de l’information de la communication exigent des professionnels des médias la rupture dans le traitement des diffusions de l’information. «Le journaliste n’est plus seul dans l’exercice de son métier. Il y a aussi l’audience. Celle-ci commente, analyse et critique des productions de journalistes soit de nos jours plus responsables» clame le directeur Aidan White.