Le maire de Dakar se veut ferme devant les ambulants qui refusent de rejoindre les sites de recasement et le gouvernement qui a confié la gestion des ordures de Dakar à l’Ucg. Il affirme que ni les premiers ni les seconds ne l’empêcheront de travailler. Le maire socialiste de Dakar n’a pas mâché ses mots devant le dessaisissement de l’Entente Cadak Car au profit de l’Ucg d’une part et d’autre part, face au refus des marchands ambulants de rejoindre les sites qui leur sont dédiés.
Khalifa Sall qui s’exprimait, hier, lors du forum sur la démocratie et la bonne gouvernance, organisé par le mouvement citoyen Y en a marre et qui consiste à permettre aux administrés de poser des questions à leurs élus, affirme que cela ne les empêchera pas d’accomplir leurs missions. «Personne ne nous empêchera de travailler car nous sommes là pour les populations de Dakar», martèle le maire de Dakar. Considéré par beaucoup d’observateurs comme le prochain candidat de son parti lors de la prochaine élection présidentielle, il ajoute : «Donc, on ne va se mettre à se plaindre ou continuer à pleurnicher». On se souvient que c’est par décret présidentiel que la gestion des ordures des départements de Dakar et de Rufisque, dont le budget estimé à dix milliards est géré par la mairie de Dakar, est confiée à l’Ucg. Toutefois, Khalifa Sall a trouvé la parade pour lutter contre les ordures: la reprise du pavage de la ville de Dakar. «D’ici une semaine, le pavage va reprendre, toutes les modalités ont été réglées», a rétorqué Khalifa Sall à un ouvrier qui a été mis au chômage depuis l’arrêt de ce programme. D’après son constat, les gens salissent moins les ruelles pavées, en plus, dit-il, 40 % des ordures de Dakar est composé de sable. Ainsi, en pavant les ruelles de la capitale, la mairie de Dakar va lutter contre les ordures. S’agissant du recasement des marchands ambulants, le maire de Dakar jure qu’ils rejoindront de gré ou de force les sites de recasement. «Les marchands ambulants quitteront le Plateau par A ou B. Ils partiront ou on les fera partir», martèle le maire de Dakar. «Depuis six ans, on négocie avec eux pour qu’ils rejoignent les centres construits pour leur recasement. Maintenant ça suffit. On a mis neuf milliards pour les recaser. S’ils ne veulent pas du site de Félix Éboué qui a toutes les commodités, on le vendra», dit-il encore.
Charles Gaiky DIENE