En marge de la célébration de la 3ème édition de la journée internationale de l’écrivain (Jiea), Alioune Badara Bèye, président de l’association des écrivains du Sénégal (Aes) a annoncé la mise en place prochaine d’un prix dédié au professeur Oumar Sankharé décédé. Il s’agit selon lui, d’un hommage qui se fera sous forme d’un grand prix à la dimension du talent du professeur Sankharé.
Il sera organisé conjointement par l’Aes et l’organisation des écrivains panafricains. «C’est l’un des plus grands écrivains africains ayant servi l’Université de Dakar pendant 30 ans. Il a formé beaucoup d’élites et corrigé d’innombrables textes. Sankharé était même pressenti pour diriger l’une des prestigieuses académiques scientifiques et culturelles installées au Maghreb, mais le destin en a décidé autrement» a souligné le président de l’Aes. Il s’est aussi prononcé sur le thème de cette année : «Littérature, culture émergente et développement». Il a ainsi invité ses confrères à s’engager dans le Plan Sénégal émergent. «Les écrivains ne sont pas des extraterrestres. Quand il y a un plan qui s’appelle Pse, qui nous engage et qui engage nos petits enfants, nous devons nous impliquer. Car, nous n’avons pas le droit d’être en reste. Les écrivains vivent quotidiennement les préoccupations des sénégalais. Je pense que personne ne doit décider à leur place» a-t-il laissé entendre dans les colonnes du Soleil. Selon le parrain de cette 3ème édition, il n’y a pas de censure chez les écrivains. Ces derniers font de l’autocensure. Il estime par ailleurs qu’ils doivent intégrer les familles, se battre dans les organisations politiques, revendiquer et surtout défendre leurs intérêts dans leur domaine.