C’est le «dernier appel». Une sorte d’ultimatum lancé par le président burundais, Pierre Nkurunziza, à tous ceux qui ont pris des armes dans le cadre de la contestation contre son troisième mandat contesté. «Le gouvernement, qui est un parent pour tous, vous donne 5 jours, depuis ce 2 novembre jusqu’au 7 de ce mois, pour renoncer définitivement à cette voie de la violence», a déclaré le chef de l’Etat, dans un discours à la nation en langue nationale kirundi, diffusé le 2 novembre sur les ondes publiques.
«Vous serez accueillis par les forces de l’ordre, on vous apprendra à aimer votre pays pendant deux semaines, puis vous serez renvoyés parmi les vôtres», a ajouté Nkurunziza sans aucun détail. Selon le porte-parole adjoint de la présidence, Jean Claude Karerwa, «cela signifie que ceux qui se rendront avant la date-limite vont bénéficier d’une amnistie. Après leur formation civique, ils vont rendrez chez eux, il n’y aura pas de poursuites judiciaires», a-t-il précisé.