Ils sont 227 ex-agents des quatre agences dissoutes (Anej, Anama, Fnpj, Ajeb) à revendiquer leur redéploiement dans la Fonction publique. Leur plan de guerre consiste à barrer la nationale n°1 pour que leurs doléances soient entendues par qui de droit.
Chaude journée dans la banlieue de Dakar. Mécontents de leur sort né de la dissolution des quatre agences en charge de l’emploi des jeunes (Anej, Anama, Fnpj, Ajeb), les ex-employés de ces défuntes institutions font trembler la République. Ils ont battu le macadam, hier, à Pikine. Leur marche de protestation a culminé avec le blocage de la route nationale n°01 (Rn1). C’est à hauteur de la Cité Lobatt Fall de Pikine-Ouest. Ils brandissent des pancartes hostiles au ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang qui, selon eux, «ne croient pas au bon devenir des jeunes du Sénégal».
Il aura fallu l’intervention, très rapide, de la Police de Pikine pour rendre fluide la circulation en enlevant les pneus mis sur la route et qui servaient de barrages. Par la même occasion, des éléments de la Légion de Gendarmerie d’intervention (Lgi) sont venus en renfort, histoire de prêter main forte à leurs frères d’armes déjà sur le terrain, pour contrecarrer et déjouer le plan des manifestants. Ces 227 ex-employés de ces quatre défuntes institutions en charge de l’emploi des jeunes ont une seule et unique revendication : leur «redéploiement dans la Fonction publique». En effet, ces quatre agences précitées ont été regroupées en une seule, avec notamment l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anpej).
Toutefois, ces ex-agents de l’Etat en chômage technique promettent de revenir à la charge si les autorités ne prennent pas au sérieux leurs doléances. «Pour la prochaine étape, nous ferons d’autres actions si on ne nous prend pas en compte. Nous allons poursuivre le combat que ça soit avec le Président Macky Sall ou son remplaçant. Nous avons appris que le chef de l’Etat doit venir à Pikine, nous l’attendons pour lui exprimer nos doléances», a annoncé leur porte-parole, Marème Ngoné Diop.
Revenant sur leurs difficultés, Mme Diop dénonce l’injustice dont elles se disent victimes. «Depuis lors, on souffre le martyre. Nous avons été embauchées par l’Etat puis jetées comme des malpropres au moment où le chef de l’Etat parle de l’émergence de la jeunesse. En tous les cas, nous ne nous laisserons pas faire», a-t-elle laissé entendre.