C’est maintenant officiel. Le président du Conseil départemental de Kébémer ne présidera plus les destinés du groupe parlementaire des libéraux et démocrates à la prochaine rentrée parlementaire. Et pour cause, le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds), Abdoulaye Wade à qui le Comité directeur lors de sa dernière réunion avait donné carte blanche de désigner le président du groupe parlementaire et les membres des autres postes a jeté son dévolu sur la députée Aïda Mbodji.
Pour réussir son coup le pape du sopi a jugé de solliciter d’autres députés de l’opposition, à l’image de ceux du parti Rewmi. D’ailleurs c’est le vice-président dudit du parti, Diéthié Fall qui a annoncé même la nouvelle. «Le cadre de concertation, qui regroupe Aj/Pads, Rewmi, le Pds, Bokk Gis Gis, l’Ucs et le Fsd/Bj, a décidé de créer un groupe parlementaire qui regroupera tous les députés de ces partis, en tout cas, ceux qui acceptent de rester dans l’opposition et de travailler pour la population. C’est après concertation que nous avons arrêté cette décision. Chaque parti détient la signature de ses députés qui ont accepté de rejoindre le groupe parlementaire de l’opposition dans l’intérêt du pays», a-t-il déclaré hier, en présence des représentants des partis cités. Une décision que le camp des réformistes botte en touche. Selon Pape Birame Ndiaye, porte-parole du groupe des frondeurs, «le Comité directeur s’est trompé, il n’a pas donné de mandat à Me Wade. Puisque, avant qu’il ne se réunisse, Abdoulaye Wade a appelé Modou Diagne Fada pour lui signifier son intension de le faire remplacer par une dame à la tête du groupe parlementaire des libéraux et démocrates». Pour eux tout sera claire demain (mardi : Ndlr), jour de la rentrée parlementaire.