Selon le rapport du «Groupe de haut niveau» dirigé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbéki, l’Afrique perd, chaque année, 60 milliards de dollars, soit près de 35 000 milliards de F CFA, sous forme de Flux financiers illicites (FFI). Définis comme de «l’argent illégalement gagné, transféré ou utilisé», ces fonds proviennent essentiellement de trois ressources : les activités commerciales, criminelles et corruption.
Pour arrêter cette «hémorragie», TrustAfrica et ses partenaires ont lancé, hier, à Dakar, une campagne contre ces flux financiers illicites en direction de l’Afrique francophone. «Au-delà des questions de sécurité qu’ils soulèvent, ces flux causent un préjudice énorme au trésors publics. Ces dernières années, les activités financières illicites sont en pleine expansion, notamment sur le Continent africain», a déclaré Dialigué Bâ, conseiller technique au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, a l’ouverture de la rencontre.