Le rapporteur spécial sur la liberté d’expression de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) Pansy Tlakula, lance un appel pressant à l’endroit des autorités sénégalaises, afin qu’elles établissent une loi qui garantie l’accès à l’information.
La commissaire sud-africaine qui s’exprimait lors de la cérémonie marquant la célébration de la journée du droit à l’information a rappelé l’existence d’une loi type à l’échelle continentale pouvant «servir de guide aux pays qui n’en ont pas». Mme Tlakula qui a cité quelques principes standards de «la déclaration de principes sur la liberté d’expression en Afrique» a estimé que l’existence d’une telle loi aurait permis de «finaliser le procès en cours de l’ex-président tchadien Hissène Habré». L’un des principes de la déclaration stipule que «les organismes publics détiennent l’information non pas pour eux-mêmes mais comme gardien du bien public», a rappelé Mme Tlakula qui a dressé une liste de 17 pays ayant déjà adopté la loi.
Le Sénégal ne fait pas partie de cette liste, a regretté le rapporteur spécial sur la liberté d’expression de la Cadhp précisant que cette loi doit s’accompagner d’un mécanisme de mise en œuvre par les pouvoirs publics et des organismes internationaux. Etaient aussi présents à cette cérémonie, le ministre conseiller juridique auprès du président de la République, Ismaïla Madior Fall et des membres de la société civile et représentants d’Ong. Cette journée s’est tenue à l’Espace Harmattan, avec pour objectif «d’échanger avec les acteurs étatiques et non étatiques sur les enjeux de l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information au Sénégal».
(Aps)