Les fortes pluies d’hier ont causé un mort à Grand-Yoff où un bébé de quatre mois est mort noyé dans les eaux pluviales. D’autres dégâts matériels ont été enregistrés dans les localités environnantes.
Mort par noyade à Grand-Yoff. La pluie diluvienne qui s’est abattue hier dans la capitale sénégalaise a causé de lourds préjudices aux populations. Dans la commune en question, un mort a été enregistré ainsi que des dégâts matériels. Agé seulement de quatre ans, Alex Dacosta a été retrouvé mort noyé dans les eaux pluviales, en début d’après-midi. Le drame s’est produit au quartier Arafat. A l’image de ce quartier, d’autres zones de la même commune d’arrondissement ont connu le même sort. C’est le cas notamment à Missirah, Djidah qui sont aussi inondés. Toujours dans la grande commune de Grand-Yoff, les localités de Scat Urabam, Conachap, Cité Télé… n’ont pas échappé au déferlement des eaux pluviales conjuguées aux eaux de ruissellement.
Les fortes précipitations d’hier ont causé beaucoup de dégâts avec des routes submergées par les eaux pluviales. Ce qui a, du coup, rendu la mobilité urbaine difficile. Car au niveau de certains grands axes routiers très prisés par les usagers comme Castors et Bourguiba, il était quasiment impossible d’y rouler à cause du niveau des eaux qui commençaient à se mélanger avec celles qui sont issues des fosses septiques. Certaines canalisations bouchées ont conduit à cette situation. Ce qui fait que certains usagers, comme au niveau du carrefour de la Cité des eaux, ont été obligés d’emprunter des charrettes, moyennant 100 francs à défaut de patauger.
Les travailleurs des usines situées au niveau de la Société du domaine industriel de Dakar (Sodida) ont eu du mal à sortir pour rentrer chez eux ou pour se rendre à leurs lieux de travail. Car il fallait patauger pour pouvoir vaquer à ses occupations. Dans la même mouvance, la Gendarmerie du Front de terre n’a pas échappé à la vitesse des précipitations. Car on aperçoit, de visu, qu’une partie de ces lieux était prise en otage par les eaux. Mais le comble a été atteint sur l’axe Front de terre-Cité Bastos. Ici, il fallait obligatoirement patauger pour pouvoir circuler à sa guise.
Devant cette situation indescriptible, les mécaniciens en ont profité pour se frotter les mains. Car beaucoup de véhicules, dont surtout ceux des particuliers, sont tombés en panne sous les eaux. Cette pluie diluvienne avec ces désagréments repose encore le débat sur le problème de l’assainissement à Dakar. En effet, l’urbanisation sauvage et les ouvrages sans la mise en place préalable d’un réseau d’assainissement et des zones secondaires de drainage des eaux pluviales contribuent à accentuer davantage le calvaire des populations en cas de pluies.