Le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, a lancé, hier, lors d’une signature de convention entre son département et le groupe Idyal, un appel aux multinationales pour soutenir l’emploi des jeunes au Sénégal. Le privé local n’est pas en reste.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, a invité, hier, lors de la signature d’une convention de partenariat entre son département, le bureau de suivi du Pse et le groupe Idyal pour la mise en œuvre du Programme de soutien à l’entreprenariat des jeunes (Pse-J), les multinationales à s’impliquer dans l’enseignement supérieur pour favoriser la création d’emplois. Ainsi, donne-t-il en exemple les Btp qui soutiennent les écoles polytechniques ou encore Total Sénégal qui est en partenariat avec le Cesag. Cet appel, destiné au secteur privé, vise à soutenir l’emploi des diplômés qui, selon M. Niane, constitue une richesse brute.
Le Pse-J sera officiellement lancé en octobre. Il vise à accompagner les jeunes dans la création d’emploi à travers l’entreprenariat. C’est en cela que le groupe Idyal, est associé à cet objectif du Pse-J pour, sur la base d’une sélection, accompagner les jeunes porteurs de projet à la création de leurs propres entreprises. L’accompagnement se fera notamment dans les domaines des télécommunications, de l’informatique et des numériques. L’école polytechnique de Thiès est déjà bénéficiaire de ce partenariat école-entreprise.
Selon Ibrahima Wade du Bureau de suivi du Pse, le Sénégal compte sur 850 mille compétences d’ici 2023 pour atteindre l’émergence. Il insiste néanmoins sur l’apport du secteur privé national. «Il faut que le secteur privé s’entende. Nous ne pourrons pas émerger si le secteur privé ne gagne pas de l’argent, ne crée pas de l’emploi, n’attaque pas le marché extérieur. Il y a donc besoin d’aligner l’offre de formation en fonction des besoins de l’économie», soutient M. Wade.
Le Dg du groupe Idyal, Yaya Diallo a, quant à lui, insisté sur le besoin de favoriser la préférence nationale pour atteindre l’émergence, sinon tous les efforts fournis ne seraient qu’un échec. A en croire M. Diallo, le privé est parfois sollicité sans être reconnu.
Pour la conseillère technique du ministre, chargée du Pse, Pr Aminata Sall Diallo, «il faut éviter la croissance extravertie» au détriment de celle inclusive. Soutenant par là une croissance qui profite aux étrangers. Mme Diallo soutient que les jeunes subiront dans le cadre de leur formation, une phase d’immersion, de stage et d’accompagnement.
Emile DASYLVA
(Stagiaire)