S’il y a quelqu’un qui supporte le leader de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) dans sa marche vers la majorité, c’est bien l’ancien ministre sous le régime de Wade, El Hadji Daouda Faye. Invité à l’émission «Opinion», sur Walf Fm et Tv, l’ancien ministre des Sports de Wade s’est fait l’avocat de Djibo Kâ.
Critiqué de toutes parts pour sa décision de répondre favorablement à l’invitation du Président Macky Sall, le patron de l’Urd peut compter, pour sa défense, sur le soutien de l’ancien ministre Daouda Faye «Vava». Le patron du mouvement «Agir pour ne pas subir» a pris la défense de Djibo Leïty Kâ dans l’émission «Opinion» diffusée hier sur Walf Fm et Tv. L’ancien ministre des Sports sous le régime de Me Abdoulaye Wade trouve anormal que Djibo Kâ soit jeté pâture. Parce que, argumente-t-il, c’est le Président Macky Sall qui est le transhumant pour avoir invité le leader de l’Urd a rejoindre sa mouvance. «C’est le berger qui est allé choisir le transhumant pour l’inviter dans ses prairies», dit-il dans une formule tout en images. Pour Daouda Faye, en politique, «chacun est libre d’aller dans la direction de son choix».
El Hadji Daouda Faye ira même plus loin. «Djibo Kâ est constant. Pour avoir porté le débat, il est l’unique responsable de l’augmentation du nombre de députés au sein de l’hémicycle», dit-il. Non sans faire savoir que le leader de l’Urd représente quelque chose dans le département de Linguère. Toujours dans la même dynamique, le leader du mouvement «Subir pour ne pas agir» de manifester son indignation sur le mot transhumant. «Le mot transhumant me dérange. Les responsables du pouvoir en place sont obligés d’attirer vers eux des acteurs politiques qui peuvent apporter quelque chose pour se faire réélire», a également fait savoir l’ancien sénateur.
Sur un tout autre registre, «Vava» s’est prononcé sur la volonté émise par le président de la République de réduire son mandat de 7 à 5 ans. El Hadji Daouda Faye qui est contre le référendum propose la tenue d’élections anticipées avec l’introduction d’un nouvel alinéa dans l’article 103. Il invite également les autorités à s’inspirer de la jurisprudence Diouf et Wade. Laquelle jurisprudence a permis aux présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade de réduire leur mandat mais pas celui en cours.
L’ancien ministre des Sports a également dénoncé l’absence de dialogue entre le pouvoir et les partis de l’opposition et, d’autre part, entre les partis membres de la coalition présidentielle. Sous ce rapport, il a invité à un dialogue interne et à une conciliation entre le pouvoir, les partis de l’opposition, la société civile et les mouvements citoyens. S’agissant du coup d’Etat au Burkina Faso, Daouda Faye trouve que ce putsch était prévisible parce qu’on ne peut pas parler de réconciliation en excluant une partie de l’opposition des élections.