Membre du directoire de l’Alliance pour la république (Apr) et ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo est appelé à quitter son poste par l’opposition sénégalaise. En marge d’un atelier à Somone, il a estimé que cette requête constitue «une insulte» à l’égard de tous ceux qui œuvrent dans le processus électoral.
(Correspondance) – L’Alliance pour la république (Apr) ne compte nullement confier le ministère de l’Intérieur à une personnalité neutre comme l’exige l’opposition, si on se réfère à la réplique du ministre de l’Intérieur servie hier à Somone. En effet, selon Abdoulaye Daouda Diallo cette exigence de l’opposition est déplacée. «Quand même on est là pour superviser les élections mais c’est une machine suffisamment huilée et qui nous valu beaucoup de satisfaction. C’est l’administration territoriale, la direction des élections, des organes de supervision comme la Cena. Objectivement, nous ne sommes pas dans des dispositions de rentrer dans ces choses (fraudes électorales, Ndlr). C’est choquant et c’est une insulte à ces autorités qui s’activent nuit et jour pour pousser notre processus électoral aux meilleures des pratiques qui se font dans le monde», martèle le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Abdoulaye Daouda Diallo était à Saly pour présider un atelier sur le contentieux électoral, avec une évaluation des élections locales du 29 juin 2014 qui ont été l’une des élections les plus âprement disputées de l’historie politique de notre pays. Sur cette compétition électorale, environ 80 cas de contentieux ont été enregistrés. «Il ne s’agit pas, comme cela a été bien précisé, d’une revue du Code électoral, mais plutôt d’un exercice de réflexion dont les conclusions et recommandations pourraient alimenter le document de base que l’administration produit régulièrement dans le cadre des travaux de la commission technique ad hoc de revue de Code électoral», précise le directeur général des élections.
L’objectif de cet atelier est de favoriser une compréhension commune des décisions des cours d’Appel et de la Cour suprême en vue de proposer une meilleure écriture de Code électoral et de formuler des recommandations tendant à renforcer certaines dispositions du Code général des Collectivités locales.