Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a dénoncé, hier, une tentative «d’humilier le Gabon» après la brève interpellation de son directeur de cabinet, début août, à Paris, soupçonné par la justice d’avoir perçu illégalement de l’argent d’une entreprise française.
«Nous disons qu’on a voulu humilier le Gabon par la manière dont cette intervention a été conduite», a dénoncé le président gabonais sur le perron de l’Elysée, à l’issue d’un entretien avec son homologue français, François Hollande.
Pour rappel, Maixent Accrombessi, influent directeur de cabinet du chef de l’Etat gabonais, avait été arrêté, le 4 août, par la police française, alors qu’il séjournait à Paris. Relâché pour des raisons d’immunité diplomatique après quelques heures de garde à vue, il était ensuite rentré à Libreville. La justice française le soupçonne de corruption dans l’attribution, fin 2005, d’un marché public de sept millions d’euros au Gabon au groupe Marck, spécialisé dans la fabrication d’uniforme militaires.