Hope land d’Ange Michel Bia a remporté le grand prix «Kodjo Ebouclé» du Clap Ivoire 2015. Ce n’est pas le film le plus abouti parmi la vingtaine en compétition, mais il réconcilie les Ivoiriens avec eux-mêmes
(Correspondance particulière) – C’est une fiction très patriotique qui peint la Côte d’Ivoire en terre d’espoirs et d’opportunités. Elle raconte un succès story. L’histoire de Dave : jeune rwandais qui a fui les atrocités de la guerre civile dans son pays. Après une longue et harassante marche, il découvre la cité Abidjanaise. C’est au pied de ses immeubles qu’il chante, le soir, après une journée de labeurs, remplis de petits boulots. Jusqu’au jour où un généreux producteur, séduit par son talent, le sort de l’ombre. Dave est sur la rampe du succès…. Le rêve ivoirien se réalise. L’argent, la gloire, le bonheur conjugal.
«Hope land» est un film positif gorgé de musique dansante. L’acteur ne joue presque pas. Le scénario est ultra lisse. L’esthétique rappelle plus une vidéo clip. Et une voix-off vient couronner un hymne aux accents résolument laudatifs. Malgré tout, le film a carrément séduit le public, en majorité jeune, de la salle Majestic Ivoire. Et à l’annonce du jury (unanime), ce fut une explosion de joie dans la salle. Hope Land est sans doute un film qui apaise cette Côte d’Ivoire, post crise, en quête de cohésion sociale, — devenue un leitmotiv dans le pays, à un mois de la présidentielle. «Cinéma et Cohésion sociale» était d’ailleurs le thème de cette 15 ème Clap Ivoire.
Le grand prix Kodjo Ebouclé est doté d’une enveloppe de 5 millions francs Cfa. Le lauréat Ange Michel Bia dit avoir «réalisé ce film en hommage à sa terre patrie, la Côte d’Ivoire et à toutes les nations qui favorisent l’intégration sociale et culturelle.»
Organisé du 1er au 5 septembre 2015, à Abidjan, Clap Ivoire est un festival de courts métrages destinés aux jeunes réalisateurs des pays de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa).